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Par Lavallière le 7 Février 2017 à 15:52
Équestre
Il y a aux pénitents bleus une drôle d' exposition. De celle qui vous pousse à vous "prendre la tête", à réfléchir à notre étonnante condition humaine. C’est René Herpe qui vient nous secouer en nous livrant sa vision personnelle de... nous mêmes, certainement. Des tableaux brouillés dont le thème se révèle progressivement à notre regard, faits d’abstraction pleine, emplis de bruit silencieux, de précis, d’imprécis : des peintures si étranges qu’on est soit obligé de regarder attentivement, soit de s'enfuir...
Sur la toile, comme prise au piège, voici l'errante humanité, dont nous faisons partie hélas, faite d’individus comme imbriqués les uns dans les autres, en déportation semble t-il, réduite parfois à son contour, faite de traits, de visages flous qui, sous les zigzags du pinceau, se précisent, surgissant par endroits et vous fixent brusquement.
Migrants - Boat People
Qu'elle soit boat people ou migrants, aux champs comme à la ville, elle est, elle va ou elle vient, égarée, à la fois présente et absente , le regard douloureux ou inexistant mais toujours regardant, quand bien même elle a le regard des chevaux. Imparfaite, tourmentée, déesse déchue, cherchant où aller, où se réfugier, se cherchant ?
Une humanité sans joie, malgré les couleurs chaudes de certaines scènes, "vendanges" ou "tauromachie", une humanité figée dans le mouvement même, qui m'évoque, très fugitivement les regards d'un autre peuple.
La gare - Vendanges
Les géants sont un peu plus réconfortants parce que peut être, plus faciles d'accès car... géants, et dans des attitudes ordinaires. Pourtant, bien que leur représentation soit claire, les personnages identifiables, plus ou moins en tout cas, leur inachèvement physique (vide et plein côte à côte) renvoie à notre inachèvement spirituel, et participe de la même incomplétude terrestre, incomplétude qui se dresse quand même, qui se meut, toute de résine et de métal !
Le pipi de Médor
Et peut être, comme l’écrit Philippe Lemoine, que c’est l'âme, la quintessence même de l’homme, cette dérisoire partie de lui, éteinte, celle qui souffre, la mortifère, l’étrangère sur la terre , comme l'a décrit St Paul*, et qui nous fait aspirer au paradis perdu, que nous dépeint, à sa façon, René Herpe. C’est talentueux. Percutant et touchant, beau et effrayant à la fois. C'est L’humanité dans toute sa nudité, puisqu' elle vient nue au monde, mais aussi dans toute sa puissance, car elle est forte, et même géante ...
Vendanges (détail)
Errances, jusqu’au 2 avril, chapelle des pénitents bleus, place R. Salengro. En ville
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Par Lavallière le 7 Décembre 2016 à 21:52
Tout le monde en parle, en a parlé, en reparlera...
Marie Claude Canet (détail)
Une des dernières expos de la Blend’art galerie, place Bistan du Forum : Marie Claude Canet et Inger Myren nous proposent leurs aquarelles jusqu'au 14 décembre, jour où elles nous convient au dévernissage. Elles exposent de nombreuses toiles qu’il faut découvrir à la façon Blend‘art : en les feuilletant une à une, comme les pages d’un livre et se laisser surprendre. Paysages, portraits ou objets d'étude sont empreints d'une magie qui ne cache rien de la technicité de ces peintres. Une exposition qui aurait mérité de larges pans de murs, mais qui a le mérite de nous faire aimer l'aquarelle.
Inger Myren (détail)
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Il côtoie ce mois ci les artistes de l’Arthothèque Pousse Cailloux (lien). Les bijoux (inédits) de Manon Damien et Fabienne Laheurte, les miniatures déjantées (qui ressemblent étrangement à des copains d‘enfance !) de Félix Valdelièvre, les moutons et les miroirs d’Alexia Carmona et bien d’autres, font chatoyer le marché de noël hébergé par Valérie Cazanave, dans un lieu toujours chic et choc. On y sert même des gâteaux fait maison ! Toute l'actu du Waw ici, où ça bouge pas mal !
Même si nous sommes habillés de la naissance à la mort, nous venons nus au monde. C’est-ce que nous rappelle Philippe Kandel dont les sujets sont photographiés nus et renus, sans mise en scène, ou retouche, et dans des non poses si évidentes, si naturelles qu'elles peuvent provoquer chez certains (moi par exemple) une certaine gêne. C’est qu’il y a bien longtemps que nous avons quitté le jardin d’Eden ! Mais pour changer, on voit des zizis d’hommes. Des riquiquis, des petits, des grands des longs…Ça me rappelle une chanson !
Jean Louis Engels quant à lui, nous prouve que les regards en disent autant que des corps dévêtus. La facture de ses tableaux et leur traitement, plutôt académique, font penser au style des siècles précédents.
A découvrir par vous-mêmes, à la galerie Jaumaud qu’on ne présente plus, jusqu'au 3 janvier.Les enfants de 12 ans minimum doivent être accompagnés.
Et pendant que Dame Nature habille de fauve automnal le Métasequoia , l’arbre de la paix d’Antony Duff resplendit de toute sa blancheur à l’atelier 25, rue Fabre.
Passer Décembre dans une cabane par pure gourmandise, car le Macar a ouvert sa cabane à huîtres pour tout le mois de Noël. Un endroit où on va se serrer les uns contre les autres pour découvrir quel goùt ont les huîtres , sur les Barques... L'Ephémère ? Quintessence du durable !
Image felip coste : sur son site
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Par Lavallière le 30 Octobre 2016 à 18:16
Serge Griggio montre aux enfants ce qu'est la xylographie puis la xylogravure et nous raconte qu'il travaille le zinc, qui est un matériau fascinant, nous montre des études des tableaux de maître dont il expurge le contenu jusqu'à l'abstraction. C'est beau, et d'une grande puissance. Nous repartons, un peu abasourdies mais enchantées.L'atelier, vu par Serge Griggio
Travail sur Zinc
Nos préférés
Autre puissance dans le trait et l'évocation (ou le traitement du sujet, celle d'Anna Camille que nous visitons rapidement, parties que nous sommes en totale goguette. C'est que le Chardonnay coule librement à St Laurent de la Cabrerisse, sur la Nielle ! Sa galerie est ouverte toute l'année, à St Laurent de la Cabrerisse. Un village dans lequel nous nous sommes attardés plus que de raison parce qu'il y a des endroits où la vie devient subitement, quoique momentanément, plus belle qu'ailleurs ! Il faudra donc revenir !
Pardon à tous ceux que nous n'avons pu voir. Bravo en tout cas pour cette idée originale. Tout ce qu'on peut déplorer, c'est que les restaurants ferment tôt !
Il reste encore une grande journée pour pénétrer les ateliers des ces artistes qui se livrent totalement pour cette première édition. Pour tout savoir, et repérer ceux que vous préférez, cliquer là. Vous devez donc faire le pont !
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