• Non ce n'est pas fini ! Le deuil a besoin d'être atténué. Ce matin, Antony a voulu nous montrer le travail de la main de l'homme sur la nature. Ce n'est pas toujours beau, vous le savez. Mais cet artiste qui marche dans le jardin d'Eden, prouve que cette main peut être utile, belle, grandiose. Cela fait beaucoup de bien. En images, hommage à un ami disparu...  Car ce qui est fait c'est fait. C'est l'attitude, l'esprit derrière l'acte qui dérange le plus... C'est la main de l'homme.

      

     

    Place Bistan. Samedi 12 mars 2016 - Antony Duff

    Vous pouvez vous aussi laisser votre empreinte en déposant des gerbes auprès du tronc coupé tout au long de la semaine.

      

      


  • Mais qui c'est ce mec là ? Avec son air d'artiste maudit, à l'âme écorchée, Louis Jammes

    Bric à Brac, brac à bric a investi en grand l'aspirateur. Quand j'y suis entré, il recouvrait une œuvre d'une couverture de survie, dorée, symbole de résistance et de vivacité d'un certain art contemporain face à une certaine censure. Ce que je suis en train de faire, dit-il, n'est pas de la révolte, j'accomplis simplement mon travail d'artiste car je veux que mon exposition soit belle, et que les Narbonnais la voit telle que je la montre.

    Un travail qui mérite d'être vu et revu car il est (me semble t-il)  d'une grande puissance philosophique et émotionnelle.  Un travail apparemment erratique, ici un petit pygmée chassé de la forêt, là, la source du Nil, mais parlant de la même chose en somme. Les aventures et mésaventures de la vie sur terre, les déchirements, les exodes, mais aussi la beauté du monde.

    Moi qui croyais que c'était un fou furieux (la faute à la presse) j'ai découvert un grand artiste, un peu allumé, évidemment, et très attachant. Probablement blessé par l'accueil boiteux qui lui aurait été fait sur sa terre d'origine. Un grand homme qui a vu le monde, l'a rencontré et regardé avec attention, ce qui n'est pas sans danger pour l'âme, puis est venu nous le montrer. Une exposition bouleversante, étonnante, qu'il faut aller voir et avoir vu.

    P.S* : Vu l'embrasement des réseaux sociaux à propos du changement de dernière minute des œuvres à exposer, le sieur Penet, qui ne vise que l'excellence, gagne du coup 2 expositions au lieu d'une. Il va peut être devenir aussi célèbre que Louis Armstrong ! Et Narbonne sera sa trompette ?

    Jusqu'au 30 avril à l'aspirateur, l'après midi seulement. Gratuit. A voir absolument

    Image du catalogue proposé par Louis Jammes : Basquiat nu**. Censuré.

    En beaucoup plus consensuel, la plus vieille association poétique de France, à savoir celle des Lettres et Arts Septimaniens, sise à Narbonne, expose des poèmes primés, poèmes illustrés par divers peintres et aquarellistes. A la Poudrière, jusqu'au 26 avril. Dépêchez vous  : c'est simple, c'est beau.  

    Bric à Brac, brac à bric

     

    Enfants de Narbonne, héros bien typés : Sauver des personnes d'un immeuble enBric à Brac, brac à bric flamme n'est pas donné à tous. Le maire  a honoré ces sauveteurs en la qualifiant de  «  cette belle jeunesse ».  Dommage que la presse et les intervenants eux même aient jugé nécessaire d'insister sur la fierté d'être français, particulièrement en ce moment  (ce qui signifie qu'il doit y avoir des moments où c'est moins important, et que la fierté française, telle une variété musculaire, permet de réaliser des prouesses.)

    Les Hicham, Djamel et autres Mohammed jamais tout à fait, tout simplement Français hein ? Non, jamais. Presse de gauche, discours de bien pensance , article ridicule.

    Un blog à découvrir comme un roman existentialiste, ou réaliste, en cours  : le Calendrier des fauchées, tellement fauchées qu'elles en perdent leurs habits. Un groupe de femmes (et d'hommes) va poser nu pour réaliser un calendrier dont la vente permettra le financement de projets professionnels et personnels. J'ignore si la nudité est encore significative de nos jours mais déguisées en homme, ou en diane chasseresse, le résultat risque d'être plutôt intéressant. Quoi qu'il en soit c'est une initiative à suivre et, pour ceux qui le peuvent, à soutenir.  

    Bric à Brac, brac à bric

     

    J'aime passionnément la polémique : à propos des défibrillateurs installés ça et là, l'association J'aime Narbonne tient à préciser que l'initiative ne fut que de son seul ressort. Vraiment ? Et nous qui pensions que c'était une volonté du gouvernement et du ministère de la santé d'en implanter un peu partout. Pour sauver des gens. Il a même été question un moment de former tous les citoyens à l'utilisation de cet appareil. (2010). Ces machines dé-fibrilleraient-elles les pensées ?

    Bric à Brac, brac à bricLa littérature stimule l'imagination : Ils étaient venus pour lutter contre les inégalités sociales, puis pour battre la droite, puis pour eux mêmes. Maintenant ils sont venus pour NN. Et ils relisent Jules Verne (les révoltés de la Bounty), alors ils voient des mutineries partout.

    Indécence ordinaire : jouer aux migrants le ventre plein et l'esprit vide de sBric à Brac, brac à bricouci mais plein d'une simili compassion.

    Voilà un film tourné à Narbonne plage et qui va concourir au festival de Cannes. On parie qu'il aura un prix ?

      

    Les commerçants se mettent à l'anglais négatif. Ça commence bien tiens ! We are closed and we don't speak english on sunday. J'adore cette initiative !

      

     Bric à Brac, brac à bric


      

    Emmanuel Darley s'en est allé, accompagné d'une petite centaine de ses amis par un jour venteux de février. Poésies et chants ont rythmé le cérémonial d'adieu et si, pour le retrouver il nous reste ses livres, son œuvre, quelqu'un manque quand même.

    Des vœux bien silencieux, adressés à un gouvernement plus sourd que la surdité même. C'était en janvier dernier à l’hôtel du midi, l'ASA, association des sourds de l'Aude réunissait ses adhérents pour un moment divertissant. On a découvert combien ils étaient abandonnés : pas de formation, peu d'écoles spécialisées, pas de débouchés professionnels et une reconnaissance du bout des lèvres de la langue des signes.

     

    Bric à Brac, brac à bric

     

    Futur Narbona  a tenu ses assises un beau dimanche de janvier pour nous alerter sur un futur submergé par la méditerranée, mais surtout pour évoquer ce que pourrait être les initiatives citoyennes pour le futur, en faisant la part belle, bien entendu, au citoyennage et au bien vivre ensemble, notions chères aux individualistes forcenés que nous sommes devenus, et que nous entendons bien rester. 2 élus étaient présent, une de NN, et Un de j'MN. Les remarquables travaux d'étude menés par des étudiants de Lyon et Béziers ont été présentés et le public à joué le jeu en postant des messages sur un mur et en participant aux débats. Une belle initiative, très originale.

      

    Futur NarbonaFutur NarbonaFutur NarbonaFutur Narbona

     

    Célestin Célestin : la gagnante du diner libanais organisé le 9 avril chez Célestin proposé ici doit s'absenter ce soir là : l'offre tient donc toujours. Pour le la lecteur lectrice gourmand gourmande.

    Le fin mot de l'histoire : il penchait donc un peu plus (étant planté en container) sous l'action du dernier gros coup de vent et on l'a sauvagement coupé. Il avait son style à lui, et sa propre voix. Vous le reconnaîtrez au fond à gauche, près du camion vert. Et, oui, ce sont bien  les dé- jardiniers de la ville qui ont fait le coup. Qu'on leur coupe la tête ! a dit la Reine.

    Bric à Brac, brac à bric

     

    Et pour finir, la rubrique moi moi moi : rien que pour vous, la Gnossienne qui me trotte dans la tête depuis quinze jours sans que je puisse m'en débarrasser. Je vous la refile ! Bon week end à tous, Pulcherrimistes !

     

     

    * post scriptum, et non parti socialiste. Je le précise car on m'a récemment dit qu'il fallait un dico pour lire ce blog. Quelle époque !

     ** Quel magnifique animal !

     

    Source image presse et migrants morts : Google - libération.fr


  • Célestin casse la baraque !  

     

    Un tendron de veau bien doré, venu tout droit de chez Laforgue - tout commentaire sur la bonté de la viande sera donc superflu - accompagne ce jour, et avec élégance,  un gratin de blettes parfumé au poivre. Un poivre ramené  de Madagascar par Big M, un  poivre sauvage, un poivre extraordinaire, surprenant de raffinement et de parfum qui danse la gigue sur le bout de la langue. La blette, sous cet exotisme, en ressort pétillante et douce à la fois. Un pur délice ! Un plat sublimé par un jus de raisin (de l'hérault)  nommé la Fontude. Un peu sec, un peu viril mais fruité. Fruité sec et  Fontudant.*

    Un peu plus tôt, une salade mixte a fait son entrée : son fort gout de vitamines m'étonne  un peu jusqu'à ce que je réalise qu'il doit s'agir de la poutargue, sorte de caviar local fait d'œufs séchés de mulets, (le poisson bien sûr) qui la parsème et que je ne connais pas. Il faudra réitérer l'expérience, en compagnie d'un poète de préférence, pour bien en saisir la saveur et la décrire.  

    Ce déjeuner, conclu par une pomme au four  se déroule chez Célestin, un vrai bistrot (quasi parisien je trouve) qui fait bar à vin naturiste, face à l'église Lamourguier, sur une demi placette bien tranquille. Un lieu à la décoration brute et cosy à la fois, où l'on se rend en bande, où l'on mange au coude à coude pour se réchauffer et ma foi, l'endroit  idéal pour faire des infidélités à nos autres restos préférés. Le vin est naturel, sans sulfite, les produits viennent tranquillement à pied des Halles et sont cuisinés avec tendresse, et l'esprit libre y règne sur les tableaux et ouvrages exposés dans la salle.

    Simplicité et saveurs : valeurs sûres ! Célestin a bien fait de quitter la place Voltaire !

      

    Hyacinthe et Xavier, cuisiniers,  font la paire en privilégiant les produits bios. La serveuse du jour est charmante et l'accueil bistrotier.  Un repas délicieux, simple comme celui qu'aurait pu réaliser le grand père, Célestin. Et un bistro qu'on adopte illico !

     

    Célestin casse la baraque !Célestin casse la baraque !Célestin casse la baraque !Célestin casse la baraque !

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    Ouvert midi et soir du mardi au samedi. Comptez 15 euros le menu complet, le verre de vin 4€.

    3 Place Lamourguier au 04.68.27.55.78

    Par prudence, réservez votre table.

    Et justement, le samedi 9 avril, une soirée libanaise avec plats libanais, musique et ambiance libanaises sera le thème de la soirée. Sur réservation impérativement. J'ai réservé 2 places dont une pour le la lecteur lectrice de ce billet : qui sera ce ?

     

    * je l'ai déjà précisé : le vin je ne sais que le boire.