Entre flamboyance et retenue, esquisse légère et trait plus appuyé, les peintures de Janin s'inscrivent dans ce courant que l'on appelle l'art abstrait, cet art purement occidental, un peu hermétique, dont seuls osent parler les connaisseurs, et les enfants peut être...

Mais l'artiste est en mesure de nous parler, un peu, de lui. Et l'on peut se rapprocher, un peu, de sa vision du monde, un peu de l’œuvre qu'il accomplit. Le décalage qui existe toujours entre le « public » et l'artiste se réduit car nous sommes touchés, d'une façon ou d'une autre, par le don de soi qu'il nous fait, en nous restituant une partie du talent dont les dieux l'a comblé. Quand même ! 

Une alternative s'impose à moi : soit privilégier la forme et assujettir la peinture au dessin, soit émanciper la peinture en l'affranchissant du tracé

Formes, non formes, on s'attend pourtant, à chaque instant, à voir surgir des montagnes stylisées, des arbres esquissés, des étoiles, des mondes parallèles. On les voit, même. Il n'est plus question de vide, ou de plein, de toile ou de pinceaux : C'est un endroit où tout est possible, un lieu où souffle le vent qu'on ne voit pas, où le rien est tout et vice versa, où l'artiste et son œuvre ne sont plus qu'un seul et même aboutissement.

Je fais le choix de laisser la peinture s'épanouir et rayonner.....libérant ainsi le geste, la lumière et la couleur forte et triomphante

La splendeur des couleurs nous étreint le cœur une fois dans la galerie car ce qui nous est montré est unité. Mais au delà des couleurs, on lit une histoire qui se déroule entre le peintre et son désir, entre lui et son âme, entre sa spiritualité en mouvement sur la toile qui ponctue le vide, en rythmes, en pesanteur et légèreté et la main qui tient le pinceau. Une affaire privée, individuelle. Une Vérité personnelle  indicible.

Chaque point retrace un travail, une recherche, une quête ; des chemins se révèlent. Ici et là, une présence plus dense, plus colorée supporte un ballet aérien d'univers pleins, entiers, totalement faits d'Esprit, à la fois hors de portée et très proches, inconnus et connus. C'est beau. C'est vrai. C'est tout. C'est aussi très bizarre.

Aujourd'hui, toujours en quête de liberté je me révèle chaque jour surpris et émerveillé que l'espace intérieur soit infini.

Petits points et petits traits. Microcosmes et macrocosmes. Rouges et verts et jaunes et bleus. De cet infini qu'il finit par atteindre, puisqu'il en est parti, de là où il se tient, le peintre, à travers de drôles de constellations, ponctuées de sphères parfaites, - et pourquoi, quel ce mystère ? - esquisse une intérieure et personnelle cosmogonie nous laissant entrevoir des univers plus grands que lui. Ces univers plus grands que nous et que, à notre grand désarroi souvent, nous contenons tous en nous.

Qui sommes nous, d'où venons nous et où irons nous ? Nous ne lui répondrons pas à ce Maurice Janin, ce magicien plus grand que nous.

Un grand merci à AMJaumaud pour cette exposition sublime, qui soumet à rude épreuve nos esprits si primitifs, et qui nous offrent ces moments de découverte et d'apprentissage. Des moments dont on se souvient longtemps avec émotion.

Je me répète mais c'est une chose bien étrange, bien mystérieuse, et inouïe, que le talent.

Détail 

Un petit conseil communautaire express ce dernier jeudi de mars, un rendez vous rasoir mais d'un rasoir. Vous allez voir comme les gens sont rasoirs.

Déjà, on ignore ce qui va se dire car il n'y a plus jamais l'ordre du jour sur le tableau d 'affichage destiné au public. Pas la peine de le réclamer, c'est trop de boulot pour le Grand Narbonne. Après approbation des conseils précédents, l'évocation de l’état du personnel, (débauche, embauche), il était surtout question de budget ce soir. Des chiffres, des chiffres et des chiffres.

D'une voix mourante, atone, exsangue, comme écrasée par les chiffres qu'elle nous assène, Viviane Durand nous a déroulé la saine situation de l'agglo en invitant à la table le déroulement comptable de 2015 : reprise des résultats, par postes, (50 au moins) régularisation, restes à payer, investissements, etc...chaque point est soumis au vote, permettant ainsi au président d'approuver et de signer tout document relatif à ce dossier.

Que diable Viviane D., un peu d'énergie et d'enthousiasme, l'argent ce doit être gai !

Quelques chiffres attrapés au vol, car le public bavarde beaucoup

Budget principal : équilibré à 103 millions pour que la fête soit belle

Fonctionnement du grand corps malade : 75 millions

+ Résultat anticipé de fonctionnement 2015 : 10 millions

Investissements : 8 m + 2 millions de report du résultat anticipé de 2015

Auto financement prévisionnel : 6 millions

Et, et, et ... 350 000 euros pour la Rocade Est. (budget détaillé)

Les taux de fiscalité sur le droit du sol (habitation et foncier) restent inchangés, pour que les contribuables soient heureux.

Tout va bien tout va bien tout va bien.

Achoppement pourtant sur l'augmentation des taxes d'enlèvement des ordures ménagères (la teom, prononcez téome) et variable suivant les 3 zones créées récemment par l'agglo . C'était déjà le cas lors du conseil du 29 septembre 2015 où de fortes objections avaient été émises. On nous avait parlé de Justice fiscale. D' Équité fiscale. Il s'agit simplement  de manne fiscale. Pas la peine de nous embrouiller !

Zone 1 : Narbonne 12% (comme en 2015 d'après mon avis d'imposition)

Zone 2 : la côte (Gruissan, Leucate, etc) 13,58 %

Zone 3 : la campagne environnante : 17,10%

A vos calculettes ! prenez la base d'imposition (taxe habitation et/ou foncière et multipliez par le futur taux pour déterminer le poids des ordures auquel vous avez droit !

Une décision courageuse  d'aller jusqu'au bout des choses , comme le précise le conquérant de la Teom, Guillaume Héras, qui nous reparle d'équité fiscale. Ce n'est pas le point de vue du groupe d'ouverture, qui, par la voix de Bertrand Malquier ,soumet ses objections et propose l'étude de solutions supplémentaires avant le vote de la délibération. Bascou estime qu'il faudra discuter mais qu'on votera d'abord. 25 contre, 3 abstentions, le reste pour. Si on ne vote pas l'augmentation maintenant, elle risque de ne pas l'être plus tard. La logique politicienne supplantera toujours la réflexion de l'entrepreneur, ou du bâtisseur.

Impartialité de la presse du jour : Et ce n'est pas à Mr Malquier que le cadeau (du report de la délibération et recherche de solutions moins brutales) est refusé, comme l'écrit la presse de ce jour, c'est à l'ensemble de la population.

On le saura car la majorité s'applique à en faire un point d'histoire : l'opposition ne travaille pas avec le grand narbonne, ou le grand narbonne ne travaille pas avec l'opposition. La loi du plus fort...

Tout le monde parle du grand Narbonne, ici et là, nous dit le président, sauf à Narbonne. C'est vrai qu'il est joli, le Grand Narbonne :

Henri Martin futur président  de l'agglo : pourquoi pas ? Il a un discours construit, structuré, clair. Et il s'habille bien. Ça peut aider.

Ste Cluque couvert de bisous en public : une petite maman adorée ?

C'était l'anniversaire hier de Jacques Bascou, qui rejoint ainsi les plus de 30 ans. Il a reçu un cadeau  ! On l'a vu ! 

Tiens ! Il manque une vitre ici 

Et comme il n'y a pas que l'agglo, dont la rencontre a du se terminer bien après 21h, on s'est précipité en Occitanie où nous attendait une de ces tapenades les enfants ! Aïllée et anchoïée à point, arrosée d'un nectar du Minervois, tout ça pour 4 euros.  A chacun son budget, et son buffet...

On en a un peu assez de tous ces conseils de Tartuffe.

Dans la Clape, et dans toute la région méditerranéenne, pousse l'Asperge sauvage, délicieuse plante très courue pour ses... asperges. Elle a beau tenter de se cacher, de ramper sur le sol, les amateurs la trouvent toujours. C'est qu'elle a beaucoup à offrir.

L'Asparagus acutifolius, à cause de ses petites feuilles acuties, aiguës, et un peu piquantes, de ses rameaux flexueux (quel joli mot !) i.e. qui poussent en zig zag, présente une silhouette si élégante, si aérienne et d'une telle finesse qu'elle  provoque l'admiration et la créativité, notamment en matière de décoration florale. Associez la à un lys blanc ou un Arum rose, et vous serez convaincus.  

En septembre, elle s'orne d'une multitude de petites fleurs blanches au parfum de miel,  très courtisées par les abeilles.

Et voici les fruits :  d'abord verts, puis noirs - on les appelle des haies - et contiennent une à deux graines destinées*, bien sûr, à perpétuer le cycle, pour qu'au printemps, la fête de la cueillette recommence, et que la famille des Aspagaracées croisse et se multiplie à la surface de la terre sèche, aride ou sablonneuse qu'elle affectionne. Et elle ne s'en privera pas, dioïque qu'elle est : la douce union de fleurs mâles et femelles  ne peut qu'être bénéfique, pour notre plus grand plaisir gustatif.

Car on va dans la clape, non seulement pour admirer le port de l'asparagus, , mais pour cueillir ces pousses nommées turions, qui constituent l'asperge elle même. Que vous les engloutissiez en rentrant ou les congeliez pour plus tard,  vous êtes sûrs de vous régaler et d 'ingérer vitamines A et B en quantité.

 Alors, tous aux asperges ! Il y en a encore...

On retrouve la célèbre omelette aux asperges  sauvages jusque sur Google Images !

 * ingérées par les lièvres et autres lapins, les graines rejetées et dispersées germent et donnent une nouvelle plante. Oui, c'est un peu caca !

Sources images : planche botanique : télabotanica - Omelette : Google images