• ...Où l'on réinventera le fil à couper le beurre

      Un pays de cocagne

     Le pays de cocagne par Bruegel l'ancien

     

     Les rendez vous de l'agroforesterie se sont déroulés et clos dans et autour de Pulcherrima d'octobre à décembre dans une discrétion certaine, avec pour mot d'ordre : « Faisons des Corbières Maritimes un pays de cocagne ».

     Voilà. Au programme : « débats, rencontres, témoignages, ateliers, animations et innovation.

     Concrètement, des débats, rendez vous, rencontres et pique-niques ont été organisés pour parler de comment reboiser tout en augmentant la biodiversité (innovation ) des champs cultivés et/ ou des élevages. Car on a (re)découvert que les arbres retenaient les sols (innovation®), envoyaient plus profondément leurs racines quand ils étaient en concurrence avec d'autres plantes (innovation®+), favorisaient la « floristique » et la « faunistique » etc. On a aussi découvert que l'on pouvait déclamer, à propos d'une chose qui se pratique depuis la nuit des temps : De par sa biodiversité élevée, sa nature polyvalente et sa structure complexe, l'agroforesterie met en jeu des interactions écologiques, économiques et sociologiques particulières.(...)les enjeux de ces interactions se voient dans les domaines suivants : la concurrence et la complémentarité écologiques entre les arbres et les cultures, la valorisation économique des pratiques forestières, l'adoption et la modification d'innovations agroforestières par les populations rurales. 

    Des choses anciennes que connaissaient des gens qui ne jugeaient pas nécessaires de déboiser pour cultiver, de rounduper pour produire, et de monocultiver pour monoproduire.

    Ah redécouvrir la roue.....Ah ! L'innovation ®++ de salon, prélude à de délicieux moments passés en ville pour mieux nous approprier l'agroforesterie : oui citadins, le temps de l'appropriation est là, échangeons, construisons, imaginons....

    Un pays de cocagne

    L'agroforesterie est définie par les pouvoirs publics comme la nouvelle alliée de l'agriculture, qui, avec les incessantes réformes de la pac, des interdictions de vente de légumes non autorisés, de nouvelles taxes pour la gestion de l'environnement, etc. a bien besoin d'un pied supplémentaire sur l'échine...

    Et le pays de cocagne dans tout ça ? L'endroit où générosité de la nature, fêtes, bombances, paradis terrestre, abondance, paresse nous rendraient la vie plus heureuse ? Reboiser nous y amènera t-il ? Allons nous devoir replanter Isatis Tinctoria et fabriquer de l'indigo comme dans la vallée de l'Agout, ex pays de cocagne du 16ème siècle ? Après tout un retour aux pigments naturels serait peut être un nouveau débouché économique, à une époque ou aquarellistes et autres peintres sont de plus en plus nombreux chaque jour ...

    Un pays de cocagne 

       

      

     Isatis Tinctora

    Ou devrons nous nous contenter, comme Bruegel l'ancien, de l'esquisse d'un lieu à la terre pelée, ou la consommation d'alcool remplace l'ivresse de l'abondance, ou la paresse des pouvoirs publics tient lieu de « projet de territoire », et le bla bla de quelques organisateurs d'évènements, d' "action pour les générations futures ?" Génération future dont on voit déjà qu'elle sera ravie d'abattre le plus de choses possibles, dont l'agroforesterie.

    Oeuvrons, oeuvrez, qu'ils oeuvrent : le pays de cocagne ? Un lieu ou ne sommes pas prêts d'aller, je vous le garantis... Demandez donc aux producteurs des Corbières Maritimes ce qu'ils en pensent.

     

    source photos : Google images

     

     

     

     

     


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    Un seigneur dans la ville

     « Je suis le faux mélèze, le veuf qui console, le verdoyant ambassadeur du pays ou le soleil ne se couche jamais »....un étranger certes, mais je m’accommode fort bien de cette terre du sud. J'apporte un peu de la beauté de l'orient lointain par ici. De la tribu Metasequoiacea, Famille des taxodiacées, je l'avoue, je suis un vrai seigneur.

    Ne vous sentez vous pas un peu seul, au bord de ce canal douteux ?

    Non, pourquoi ? Je suis un monoïque et vous savez, unique pour unique dans mon genre (Metasequoia glyptostroboïdes), je ne peux que me contenter de mon sort. Rescapé d'une époque fort lointaine, que dis-je, fossile vivant, du Tertiaire peut être), j'appartiens à une espèce qui dans son environnement naturel est en voie de disparition. Dieu merci, les hommes sont plutôt doués et facilitent la reproduction et l'existence de mes congénères. C'est une chance pour vous d'ailleurs car je suis magnifique. Bon, je perds mes feuilles, avec splendeur notez, durant l'automne car je suis un caduc, mais attendez le printemps pour redécouvrir mes fines feuilles d'un vert brillant, et mes petites pommes, mes cônes enfin, qui sont de véritables modèles géométriques. Oui, elles connaissent l'angle droit. Je vous expliquerai le coup plus tard1 .

    Avez vous des pouvoirs ?

     Oui, évidemment ! Antifongique, anti termite, anti bactérien, je pourrais bien vous être utile. Et je ne vous parle pas des autres vertus sur lesquelles se penchent encore vos scientifiques : ils n'ont pas fini d'en découvrir sur moi !

    — Eh bien merci Votre Grâce, pour ce moment fort agréable....

    Oui oui, pas de chance pour vous, je ne suis comestible que spirituellement !

     

    Un seigneur dans la ville

     1  Les cônes globuleux ont 2 à 3 cm de diamètre avec 16 à 30 écailles disposées en paires opposées sur quatre rangs, chaque paire étant à angle droit par rapport à la paire adjacente.

    source photo cônes : canadaplant.org



  • Oyez oyez !!

    http://narbonnais.fr : les Narbonnais parlent aux Narbonnais et à leurs intendants.

    Interlude

    Les citoyens font entendre leur voix, et leur exaspération. Le hibou bascou est prévenu : il serait temps de travailler un peu.

    Un site super, à consulter et soutenir sans modération, parce que nous sommes dans notre ville, debouts et vigilants...

    source image : capture écran du site narbonnais.fr