• 15 Août

      

    A de plus haut degrés de l’échelle de l’être,

    En traits plus éclatants Jéhovah va paraître

    La nuit qui le voilait ici s’évanouit.

    Voyez aux purs rayons de l’amour qui va naître

    La vierge qui s’épanouit !

    […]

    Elle paraît, et tout soupire,

    Tout se trouve sous son regard :

    sa beauté répand un délire qui donne une iversse au vieillard ;

    Et, comme on voit l’humble poussière tourbillonner à la lumère

    Qui la fascine à son insu,

    Partout où ce beau front rayonne,

    Un souffle d’amour environne

    Celle par qui l’homme est conçu.

     

     

    Alphonse Lamartine : l'humanité dans Harmonies poétiques et religieuses

      

    15 Août

     

     

    1 - Vierge de St Couat

    2 - Notre Dame des Champs (Narbonne)


  •  

    Le quart d'heure musical

     

    C’est bien fini.
    Depuis le dé confinement, plus un bruit.
    Le voisinage ne résonne plus de ces 2 coups de sirène qui la première fois me poussa à appeler sur le champ une amie résidant en plein centre- ville pour lui demander : as-tu entendu la sirène ? que se passe t’il encore ?


    Il ne se passait rien d’autre que l’introduction à un bout de la Marseillaise suivi du chant puissant du clairon, préludes à un morceau quelconque. 1 quart d’heure durant. Tous les soirs pendant 48 jours, à 20h tapantes.


    Et ce témoignage de solidarité avec on ne sait qui exactement me réchauffait le cœur.
    J’ai dansé tous les soirs sur des airs variés dont je connaissais pas la première note, mais forts réconfortants… pendant qu’une bête, une toute petite bête, si petite, minuscule, , invisible à cet œil nu qui ne voit pas, nous mettait, de force, 3 milliards de terriens, à genoux dans nos maisons.
    Qui est ce ? Je l’ignorerai toujours. Mais quels qu’ils soient je les considère désormais comme d’excellents voisins.
    Qu’ils soient remerciés pour cette expression de patriotisme, de cette forme d’amour de soi vitale quand ça va mal, qui fut la transformation d’une injonction quelconque, en une chose si plaisante, si exquise que je l’attendais chaque soir avec impatience. Un quart d’heure musical rien que pour soi !

     


  • Se défouler ?

     

    Dans certaines régions du monde, le carnaval est l'occasion de se défouler, d'oublier les tracas quotidiens, de se permettre un peu tout. Chacun à sa façon, y participe.

    Et quand il se déroule sous une chaleur d'été, c'est juste parfait. Hier,  il y avait du monde, beaucoup, du soleil, de la chaleur et la douceur d'un dimanche de rêve. On a noté la présence de Limouxins et Sigean ais, témoins de l'époque ou l'on passait de village en village pour le carnaval, mais aussi l'ambiance très sage qui se dégageait de la foule.

     

     Se défouler ?

    Un air de LimouxVenise bien sûr  !

    Se défouler ?

    Le fleuriste et ses plantes carnivores

    Se défouler ?

    Les ramoneurs et leurs joues noires

    Se défouler ?

    Le vigneron et ses joues rouges

    Se défouler ?

     

    Les écoliers et leur blouse, ah la la, que de souvenirs !

    Se défouler ?

    Le raffinement de la haute couture

    Se défouler ?

    et de la parfumerie

    Se défouler ?

    La joie de baigner dans les confettis

    Se défouler ?

    Et juste avant le couple macron , seul réel exutoire du défilé,  monstres à exorciser, effigies pour rigoler jaune, voici le jardinier, qui exerce l'un des plus beaux métiers du monde.

    Se défouler ?

     

     Ce n'est donc certainement pas lui le responsable  de l'assassinat de notre ami.

    Se défouler ?

    Adieu joli cyprès...

    On ne racontera pas le jugement : rien n'a brûlé sur la place de l'hôtel de ville hier soir. Même au carnaval, Le principe de précaution ne fait pas relâche. C'était parait il le 83ème carnaval de Narbonne... C'était bien !





    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique