• A la rencontre de...

    A la rencontre de Agnès Puybareau, jeune conseillère municipale, passionnée de cuisine et de littérature, qui a accepté de nous parler (un peu) d'elle.

      

    XX, Agnès

    Bonjour Agnès ; commençons par une question bateau : Comment voyez vous l'avenir politique et économique du pays ?

    En tant que demandeuse d'emploi, je ne suis pas très confiante. La politique nationale est plutôt morose. C'est difficile de savoir où on va. Toutes les décisions prises démoralisent les français et ne les incitent pas à prendre des risques, notamment économiques.

    Pourtant vous vous intéressez à la chose publique ; qu'est ce qui vous passionne dans la politique ?

    Oh, depuis toujours je m’intéresse à la politique ! Ce qui me plait aujourd'hui, c'est le fait de pouvoir apporter quelque chose à la ville dans laquelle j'ai grandi. Une ville qui a du potentiel mais qui s'est éteinte depuis quelques années. Je crois que la possibilité de faire rayonner Narbonne, d'attirer des entreprises est réelle. Cette ville est en souffrance, le taux de chômage y est supérieur à la moyenne nationale (2013 : 17% face à 9%, source journal du net). Il faut donc, et on le peut, tirer parti de la ville pour essayer de lui redonner une dynamique. Et c'est vrai qu'en participant à la vie municipale on peut essayer d'agir là dessus

    La municipalité pourrait donc avoir une action économique ?

    Le dernier séminaire du Médef, par exemple, à eu lieu sur Narbonne grâce à une rencontre entre le 1er adjoint et le responsable du Medef de l'Aude. Certains des participants ne connaissaient pas Narbonne et en ont vu le potentiel. Cette rencontre n'était pas prévue initialement à Narbonne. Donc oui, on peut agir : le projet Narbonne ville de congrès peut faire venir des entreprises, et sur un territoire aussi attractif que le nôtre c'est tout à fait faisable.

    Vous êtes conseillère municipale : que conseillez vous et à qui ?

    Je veille au bon fonctionnement des Associations en fonction des demandes qu'elles nous font, que ce fonctionnement soit bien lié à leur objectif, leur but initital, que leurs activités se déroulent dans les meilleures conditions. Elles ont bien sûr un interlocuteur privilégié, à savoir les adjoints suivant leur compétence. Je fais également office d'œil extérieur lors des appels à projet, des demandes de subventions numéraires ou non numéraires, comme l'utilisation ponctuelle de salle. Les subventions accordées doivent servir à réaliser ce pourquoi elles sont demandées et obtenues... la ville est plutôt sur l'aide à projet.

    J'ai aussi célébré des mariages et des baptêmes républicains, participé à la mise en place de certaines manifestations, toujours via les associations, comme les bodegas pour Barques en Scène.

    Que pensez vous de la notion de démocratie participative ? Comment validerez vous les promesses de campagne avec la participation des électeurs ? Comment les associer aux stratégies de changement ?

    Le maire met l'accent sur les réunions de concertation avant d'agir. Il y en a eu pour la réhabilitation de la caserne Montmorency, les rythmes scolaires, etc...

    Les gens viennent ils vraiment ?

    Lors de la consultation du centre ville, (circulation automobile/piétons), peu sont venus, ce que j'ai trouvé surprenant. Mais à Montmorency par exemple, les riverains sont venus nombreux. Les gens n'ont pas l'habitude qu'on leur demande leur avis, et pour l'instant les réactions sont plutôt timides... Mais plus on appellera à la consultation, et plus ils auront envie, peut être, de participer, de prendre la parole. On tente évidemment de prendre en compte les suggestions et remarques les plus pertinentes de la population. C'est aussi pour cela que les consultations doivent perdurer. Les conseils de quartier qui deviennent des conseils citoyens doivent permettre une plus grande participation de chacun. On essaie de pousser le plus grand nombre à s'impliquer !

    XX, Agnès

     

    Réunion d'information et de concertation avec les riverains de la caserne Montmorency

     

    Dans la situation ou se trouve la ville face à l'agglo, et si vous en aviez le pouvoir, comment tendriez vous la main pour avancer ?

    N'étant pas conseillère communautaire, je ne peux réellement répondre à cette question mais mon sentiment est que Narbonne, étant le gros pourvoyeur financier de l'agglomération du Grand Narbonne, doit être associée et consultée sur les points qui impactent la ville. La politique de la ville ne peut être gérée et décidée par les petits villages alentour, comme le plan de déplacement urbain par exemple. Le dernier conseil municipal a été constructif, il faudrait qu'il en soit de même à l'agglo. Il faudra trouver un consensus, ça c'est clair.

    Croyez vous que l'on puisse rester sincère à soi même en politique ?

    Oh oui ! (c'est le cri du cœur) Oui, absolument ! Sur l'engagement que j'ai pris, je n'ai pas changé. On s'adapte aux rencontres que l'on fait, tout en sachant qu'on ne peut satisfaire à toutes les demandes. On fait de son mieux, toujours. Mais je ne trahirai pas mes convictions.

    XX, Agnès

    Agnès Puybareau, sourire radieux, le jour du premier conseil municipal, le 6 avril 2014

      

    Quelle(s) raison(s) vous pousserai(en)t à arrêter la politique ?

    Il faudrait que les choix que nous faisons ne soient pas compris ou ne correspondent pas aux attentes des gens. Pour l'instant, les projets sont intéressants, nous verrons leur résultat prochainement et aux cours des années qui viennent !

     

    XX, AgnèsEtes vous plutôt leader ou exécutant ? 

    En tant que conseillère, je dépends d'une adjointe, qui engage elle même la responsabilité du maire. Mes choix ou mes remarques doivent être validés. Je suis donc exécutante sur ma position de conseillère municipale mais écoutée par rapport à ma délégation.

    En tant que moi même, dans la vie de tous les jours, je ne crois pas être une suiveuse. On ne me force pas à faire ce dont je n'ai pas envie

    Quelle place occupe l'ambition personnelle, l'égo dans votre façon d'être ?

    J'ai été ambitieuse. Le suis-je toujours ? Mes activités professionnelles m'ayant amené à me déplacer énormément, je crois que le travail à pris la place sur les aspirations. L'ambition s'est diluée dans la réalité. (rires...). Je sais aujourd'hui ce dont je suis capable, et trouver le compromis entre ce que je sais faire et ce dont je suis capable.

    Comment allier vie familiale, professionnelle et politique ? Y en a t'-il une plus importante qu'une autre ?

    C'est compliqué ! C'est difficile de trouver un juste milieu. J'essaie de faire la part des choses, de trouver du temps pour moi et mes proches. L'erreur à ne pas commettre, c'est de tout donner à sa vie professionnelle.

    Où se situe pour vous, la vraie vie ?

    C'est un mélange de ces trois vies, professionnelle, politique et familiale

    Faites vous partie d'une association, d'un club quelconque ? 

    En tant que privé je ne suis impliquée dans aucune association, d'autant que j'ai passé 15 ans loin de Narbonne. En tant qu'élue, bon, je baigne dans le milieu associatif... C'est tout aussi prenant et passionnant...

    Y a t'- il un compositeur qui vous touche particulièrement, ou un instrument de musique  ?

    Je suis très éclectique en matière de musique. J'aime un peu tout, j'écoute du rock, du rap, du reggae, cela dépend de mon humeur. J'ai fait du piano il y a très longtemps mais j’étais fâchée avec le solfège, aussi j'ai arrêté. 

    Quels notions de la foi, la religion avez vous ? Quel intérêt pour votre vie tout court ?

    J'ai été élevée dans la religion catholique, été baptisée et fait ma profession de foi. Je crois en quelque chose qui n'est pas forcément le Dieu catholique. C'est une croyance, vague, qui ne fait pas vraiment  partie de mon quotidien.

    Quelle citation vous ressemblerait ou serait tout à votre opposé ?

    Oh, je ne connais pas la citation, ou la phrase exactement. Mais c'est cette idée que quand on a envie de quelque chose, il faut se donner les moyens de l'obtenir. Et s'il y a des embûches, il ne faut pas abandonner. Il faut peut être recadrer l'objectif et continuer à avancer. Mais ne pas cesser d'y croire.

    Votre ville : parlez-en ! Comment l'aimez vous ? Quels changements vous réjouissent ou vous désolent.

    Je suis partie 15 ans durant et j'apprécie de vivre de nouveau à Narbonne.

    Même après une ville aussi attractive que Strasbourg ?

    Même après Strasbourg ! Evidemment, la dynamique et l'ampleur ne sont pas les mêmes ici. Il est vrai que Narbonne a besoin de plus d'animation. Quelquefois vous voulez sortir boire un verre et vous vous demandez : où aller ? 2000 étudiants à Narbonne transitent ici, il faudrait trouver le moyen de les retenir. Nous avons les infrastructures et manifestations culturelles nécessaires à une ville de cette taille, il ne manque que les animations économiques capables de capturer des personnes ayant un pouvoir d'achat. Mais ma ville est confortable, à taille humaine, et tout le monde se connaît, (ce qui nous pousse à nous bien tenir !!!)

    Et pour finir, quel est votre couturier préféré ?

    J'aime beaucoup Yves St Laurent qui a accompagné l'évolution de la femme, et Jean Paul Gaultier, pour le coté novateur de ses créations et du relooking des femmes.

    Merci Agnès Puybareau, pour ce moment fort charmant et instructif. Nous savons un peu plus qui vous êtes. Nous pouvons donc vous arrêter dans la rue et vérifier que vous travaillez ?

    (rires....)

    Oui bien sûr. Avec plaisir.

     

    XX, Agnès

    XX, Agnès

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