• 30° le midi

       
     
    30° le midi  
      
    C’est le moment de prendre un billet pour de chauds rivages, exotiques, parfumés et lointains. Il faut, quand on s’envole pour d’autres cieux, savoir voyager et être attentif à ses sensations.   Patauger pieds nus sous la pluie de la Thaïlande, boire un café vanille à Madagascar ou à la Réunion, respirer l’odeur de la feuille froissée du bananier ou du manguier, et en saison, trekker au Népal, carrément, pour oublier un peu l’hiver !

    C’est au Mallicolo qu’on atterrit, « une adresse au bout de la rue pour une cuisine du bout du monde ». Promesse magnifiquement tenue !

    A Madagascar, la purée de patates douces parfumée à la vanille locale, et le carry de poulet coco démontrent sans conteste que vous êtes vraiment parti : les épices se déclinent poliment une à une, défilent sur le rose tapis de la langue, se croisent en fusionnant délicatement. La douce force du piment, la finesse du carry, le velouté profond du lait de coco ménagent, tout en le ravissant, le palais.

    Au Mexique, l’enchilada façon chili (mais proposée aussi aux légumes pour les végétariens) dont le bœuf à le goût d’une viande braisée au feu de bois – on ne sait comment- est accompagnée d’un guacamole qui se fait méditerranéen avec son poivron rouge. Simplicité de plat populaire.

    En Thaïlande, les crevettes osent les couleurs du Népal, et dans l’assiette le tartare d’ananas au piment et à la cannelle qui accompagne la viande est tout aussi surprenant qu’un lever de lune sur la mer d’Asie en plein Narbonne. Et si la banane verte s’en mêle aussitôt, c'est pour nous rappeler que le légume terrestre a toutes les couleurs du monde. 30° le midi

    Car Éric, élève émérite de l’école du monde, passionné de cuisine et de voyages, profite de ses séjours pour farfouiller dans les cuisines des hôtels ou de l’habitant, apprendre de nouvelles saveurs et nous ramener d’authentiques recettes d’autochtones et d’ailleurs.

    Les desserts sont l’affaire de Nathalie. Classiques comme le moelleux au chocolat ou crumble aux pommes mais aussi inédits comme le  le must, la verrine d'orange.  Et que fait la crème chantilly dans une verrine d’oranges ? N’est- ce pas trop ? Que nenni : érotiquement fouettée, elle relève le goût des petits morceaux d’orange pelés qui ont doucement confit dans l’eau de fleur d’oranger pour en faire une douceur aérienne, garante d’une digestion impeccable. C'est un dessert vraiment magique, à déguster seul, en égoïste !

    Un sans-faute culinaire, quotidiennement renouvelé pour le plus grand plaisir  des narbonnais et qui se célèbre par ce fabuleux support nommé « bouche à oreilles ». C’est une cuisine poétique. Aventurière. Osée. Et malgré les épices, - le piment oiseau du Laos  n’est là que pour la couleur, à moins que vous ne soyez téméraire - , ou plutôt à cause d’elles, toujours douces en bouche. C’est bon, c’est bon, et c’est super bon.

    Prix du voyage, 15€, ou 20 € environ verre de vin (bien sûr) compris.

    On est tout étonné en sortant de redécouvrir qu’il ne fait que 10 degrés dans une rue sans palmier, hormis ceux du Mallicolo, sans ondée tropicale, sans couleurs exotiques. Quel choc !

     

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    Le Mallicolo - 4 rue de l’Ancien Courrier  - 04 68 49 78 99 - du lundi au samedi.

    Ouvert le soir sur réservation pour vos dîners privés. Une table à réserver impérativement, sinon vous devrez vous contenter pour déjeuner d’un triste sandwich. Ce serait dommage non ?

     

     

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