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Derniers jours d'été
Blanc, doré et couleurs, seules teintes de rigueur en cette fin d'été... avec toujours cette lumière magique qui baigne la ville et nous donne cette indicible sensation que tout est infini. Une lumière qu'il faut boire et voir de ses propres yeux, de son propre être puisque, des siens bridés, le taiwanais ne sait que la filtrer...
C'est le moment de jeter un dernier regard de vacancier avant, pour certains, de replonger dans la barbarie du revenu mérité. Choisir de ne regarder que ce qui est beau, esthétique, stimulant. Puis tout regrouper en un kaléidoscope pour le souvenir, en mélangeant passé et présent. Evoquons des visions passées : celle d'un hibiscus sur la terrasse du Lindo café, ou du chant de l'eau jaillissante des fontaines disparues, des façades anciennes d'où nous contemplent reines ou romains, sérieux comme des papes. Avant d'imaginer l'air de la ville quand le Muréna et la Multimodale se feront face, tels deux sphinx d'urbanisme !
C'est l'été encore, il reste un peu de temps pour regarder, vivre sa ville, autrement certes, mais toujours pareil, certes aussi !
Des fleurs, des fruits, des arbres
Des visages souriants et des architectures bienveillantes
Un palais rose et des fontaines perdues
De l'eau, des bateaux
Des entrées secrètes et des fleurs minuscules
Des lampes pour la nuit et des maisons fermées
Des endroits qu'on traverse, en musardant
Des maisons où jamais on n' entrera, mais errer dans le parc sous l'œil vigilant d'Ernest
Vous ne les regardez pas ? Elles si, de leur regard bienveillant, elles veillent sur le boulevard !