Le 8 novembre 2013 à 01h11, surgissait du néant Narbona Pulcherrima, ce blog, créé à toute vitesse, pour voir ce que c'était d'écrire un blog, si c'était compliqué, pour étrenner mon ordinateur et mon appareil photo acquis après un mois de dur labeur, pour vivre avec son temps, avec le web, dedans...

 

Tenir un blog est à la fois amusant, exaltant, effrayant, (car on est quand même responsable de ce que l'on dit aux gens)  jamais ennuyeux mais toujours piégeux, car même si on a rien à dire, on le dit, même quand cela n'intéresse personne. Même !

 

Je le précisais en septembre; le thème du blog est la ville. Mais peut on vivre en autarcie, ne jamais sortir de chez soi ? Et la réponse est : mais pourquoi pas ? Certains font des voyages autour de leur chambre, d'autres autour de leur pensée,  aller dans et autour de la ville constitue aussi un voyage peu onéreux mais enrichissant et agréable !

Et puisque nous sommes déjà à l'extérieur, déjà dans le monde, et que les actualités du  pays et du  monde s'invitent directement, tôt ou tard chez nous, dans nos rues, dans nos esprits, pourquoi aller plus loin ? Nous sommes déjà là... Vive nous* !

 

L'exercice atteindra forcément sa limite et s'arrêtera bien de lui même, tôt ou tard. D'ici là continuons à observer ce qui se passe ici, et croyez moi, même si j'en ignorerai toujours les 99%, il s'en passe de belles. ! (Tiens, un exemple, un nouveau blog vient de naître, culture curieuse ). Et si vous avez des choses à raconter, à faire savoir, n'hésitez pas, utilisez la rubrique contact. Ce sera un plaisir de vous publier. Enfin, éventuellement.... Faut voir !

Je m'incline bien bas devant tous mes visiteurs, leur serre cérémonieusement la pince et les remercie de leur visite. Et pour cet anniversaire, pendant que mon blog et moi tenons conversation à une bouteille champenoise, une petite récap en musique,  sans queue ni tête, comme d'habitude.  Après tout, peut on vraiment récapituler le passé ?

 

 
Anniversaire

 

* vive(nt) ? nous !

Oyez oyez, c'est fini !

 

 

  (cliquer éventuellement sur les photos pour agrandir, si vous en avez le courage )

     

40 000 ? 45 000 ? Plus ? En l'attente de chiffres officiels, on peut parier, sans trop se tromper sur plus de 40 000 visiteurs. La seconde Biennale de l'Aquarelle a été fort courue, bien plus que la première, renommée oblige. Et certains sont venus de loin. Les locaux eux, l'ont bien visité 2 ou 3 fois, et même plus pour certains.  Le Off, nous a offert, sans grande surprise, ces aquarelles que nous connaissons déjà, mais aussi de vrais chefs d'œuvre comme la rouge de Bernard Allain...Il y en avait tant !

le In aussi, avec des plus, car là s'exposaient les grands, les très grands, les pointures. Je ne m'étendrai pas sur le grand Castagnet , d'autres l'ont fait (et de toute façon, je n'ai pas l'œil adéquat, je l'ai même eu étonné quand tous mes amis se sont pâmés devant ses toiles, même ceux qui ignoraient qui il était, c'est dire s'il est bon. Et que je n'y connais rien. J'ai trouvé ça sombre et brouillé, mais ce doit être bien. Artistique. )

Le plus frappant de cette biennale, vous l'avez constaté, entendu et pensé comme moi, furent ces œuvres,  - salle des Consuls principalement, - devant lesquelles chacun fut frappé de stupeur :  dont tout le monde  a dit, jusqu'à la nausée : on dirait des photos ; ce rendu, cette couleur, on dirait une photo ; regarde moi cette lumière, on dirait une photo, etc... ma chère, on dirait une photo. C'est vrai, certains dessins ressemblaient à des photos. Il se peut aussi que nous ayons vu des photos déguisées en aquarelle, un avant gardisme sino pictural, un futur de l'aquarelle.  Qui sait ?

 

 

 

  

  

  

  

  

  Avant....

  

  

  

                                                  Aujourd'hui :    Loving mother de Chen Wen Cheng

J'ai même entendu, à une terrasse de café une jeune fille le dire d'un ton agacé : pourquoi ne pas faire carrément de la photo ? Ce n'est plus de l'aquarelle ! Le raisonnement est un peu sommaire peut être mais cette hyper réalité, cet hyper réalisme laisse tout de même perplexe. 

Certes c'est beau, très beau même, comme ces pommes dans un sac plastique :  c'est bien rendu. Mais le public regarde, se perd davantage dans la technique, la réalisation,  que dans les scènes représentées. La photo serait elle l'aboutissement ultime de l'aquarelle ? Ou est la poésie, l'âme du peintre dans cette perfection technique, presque technologique ?  On a une vague impression d'être dupé même si c'est peut être  l'occasion d'approfondir ses connaissances sur cette forme d'art pictural ? 

  

L'aquarelle, portée à cette altitude (comme ces vagues, ou ce glacier à la poudrière) émeut et questionne : faut il éduquer son regard ? C'est qu'on a pas l'habitude . Et quand elle suscite analyse, controverse, certains restent dubitatifs et se tournent résolument vers autre chose, vers la gouache par exemple.

  

  

pommes dans un sac plastique

 Nostalgique de 2012 ? La 1ère biennale était émerveillement, la seconde m'a semblé davantage "'impressionnitude", sensation un peu moins drôle.

Mais il y a eu d'autres merveilles aussi, comme les œuvres d'Eric Laurent aux pénitents bleus qui ont fait surgir de notre mémoire (vacillante) l'univers, un peu enchanté, un peu oublié, caché, dans une grande maison, du grand Meaulnes. Ces couleurs évoquent des fêtes passées, cette maison cache une histoire, ces arbres n'ont poussés là que pour elle. Voilà la magie de l'Aquarelle* : Nous connaissons ces endroits habillés d'or, de couchant, de reflets d'eau et de forêts d'automne. Nous savons qui les a peint, c'est sûrement un ami, perdu de vue, ou jamais rencontré, peu importe, qui vient titiller notre imagination et nous rappeler des choses, même imaginaires,  qui sont déjà nôtres.

   

 

 

 

 

 

 

 

  

    

Et ces taureaux ! Ou ces vaches, aux Jacobins. Quel thème inédit pour des aquarelles. Des animaux tout à fait saisissants.

 

  

Je ne suis pas encore assez riche pour réaliser  le musée consacré uniquement aux dessins enfantins dont je rêve depuis toujours (Et quel gâchis, toutes ces œuvres perdues) mais ce que j'ai pu voir à la MJC valait le coup d'œil. De l'Art, absolument !

 

  

  

  

  

  

  

  

  Et ne me faites pas rigoler en venant me parler de Picasso !

Une multitude d'œuvres, de tableaux vus et revus, une manifestation parfaitement réussie, des organisateurs heureux comme des papes je présume, malgré les petites dissensions lors de la mise en place, des visiteurs nombreux, comblés et ravis de naviguer de lieux fameux en lieux prestigieux, des Narbonnais fiers de leur ville, des commerçants (certains en tout cas) ravis et bénéficiaires du passage inusité de clients,  la seconde biennale de l'aquarelle à Narbonne  s'est terminée, bien que discrètement me semble t'il, dans une très réelle apothéose. (On dirait une photo !). On s'est régalé !

 

Et pour poursuivre, en attendant la prochaine biennale,  le catalogue 2014 (et aussi 2012) est (sont) à la boutique du Palais des archevêques. Entre 30 et 45 € je crois.

2 ans donc à attendre, ce sera aussi long que ce billet. Ce serait drôle de voir qu'en 2016, l'aquarelle ait abouti à ceci : 

 

auto radiographie des mains : Picasso ?

 C'est pas mal non plus ....Et cela nous plaira aussi. Merci donc à tous ces artistes, qui nous ont offerts ces moments hors du quotidien.

  

 Une œuvre de Castagnet

  

* Bien entendu, cette subjective interprétation n'engage que son auteur.

 

Source photos : affiche 2de biennale, public et radiographies mains : Google images

 

 

  

  

  

  

  

  

  

Merci et bravissimo à cette citoyenne qui éclaire pour tous la situation ubuesque dans laquelle est plongée Narbonne par la volonté d'un seul ! Cliquer ICI pour lire son courrier truculent et bourré d'humour adressé à Jacques Bascou. Aura t-elle, aurons nous une réponse intéressante ? Bonne lecture !

Pour rappel, Le personnage d'Ubu, crée par l'écrivain Alfred Jarry est devenu proverbial, symbole du délire du pouvoir et de l'absurdité des hiérarchies politiques. Tout à fait ce que nous connaissons ici...

  

 

Source images ubu : Google images