• 8 mars, dernières marches ?

    8 mars, dernières marches ?

    Eternellement contemporaine, une chose ancienne se déroule constamment sous nos yeux. La sagesse, la réflexion qui devaient être fruits de notre civilisation «moderne» ont laissé la place à la vocifération, à la bêtise. Voici les femmes qui jadis se battaient pour la libération de leur esprit, de leur créativité pour être enfin ces êtres par qui la société serait meilleure, ne se battent désormais plus que, tantôt pour la libération des corps, ou leur protection, tantôt pour leur marchandisation, tantôt pour de plus justes salaires, tantôt pour dégommer des mecs (qui l'ont rarement volé d'ailleurs)

    La situation est confuse : certaines, comme vu récemment ici,  titulaire d'un haut poste judiciaire renvoie à sine die les procès et les victimes d'injustice pour cause de trop grand sensibilité, accordant ainsi un répit aux agresseurs ; d'autres, pour exprimer une trop grand liberté d'opinion, sont   menacées, d'être brulées vives, violées, et assassinées,   car la mondialisation est une nouvelle pression sur les femmes,  plus menacées que jamais, toujours coincées entre raison et émotivité, haine et violence, espoir et désespoir.

     

    8 mars, dernières marches ?

    Et pourtant, elles se battent encore et toujours. Elles étaient donc là,  ce matin, Place de l'hôtel de ville pour chanter ensemble, un petit groupe de Femmes, une poignée d'Hommes, et Rosie la Riveteuse.  Il faut dire que les causes les plus importantes ne mobilisent jamais beaucoup : même les espèces animales menacées font l'objet d'une plus grande attention. 

    En bleu de travail pour rappeler que la Femme est capable de tout, «éco féministes» pour rappeler que la terre est notre maison et qu'elles entendent en prendre soin, souriantes car le sourire est le propre de la Femme.

    Et demain, tandis que des hommes, dans leur grande gentillesse, croient qu'il est opportun de distribuer une fois l'an  des fleurs à la sortie du marché, elles continueront dès 9h30 de la place centrale aux Halles, de flash-mobs en repas partagés et manifestations diverses et joyeuses jusqu'au 4 avril.

    Organisé par le collectif des flash-mobs féministes  et On Arrête Toutes voici leur programme là, ci dessous, suivi  de la chanson féministe de la décennie. Une chanson qui dénonce ceux qui jour après jour renonce à leur humanité : les violeurs de droits, les violeurs de corps, les violeurs d'humanité. Prêtons y attention. Car c'est une chanson que les conditions de vie des hommes et des femmes de notre planète ont créé.

    Dire que cela aurait pu être une chanson d'amour planétaire ...

     

    8 mars, dernières marches ?

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