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A la rencontre de ...
A la rencontre de Bertrand Malquier qui travaille beaucoup, mais sait prendre le temps de vivre, et de se livrer, un peu,... à ses administrés.
Bertrand Malquier, Comment justifiez vous votre existence ? Votre vie vaut elle la peine d'être vécue et pourquoi ?
Écoutez, j'ai eu la chance d'avoir une mère socialiste et un père libéral ce qui explique que mon engagement politique s'est naturellement exprimé au sein de nouveau Narbonne. Ceci pour la partie politique.
Ma vie telle que je la vis me convient parfaitement : je suis un optimiste qui sait compartimenter sa vie de façon à en tirer le meilleur. J'ai des amis fidèles depuis la fac avec qui je suis toujours en relation et qui ne font pas de politique, une famille que j'aime passionnément et une vie professionnelle bien remplie.
Vous savez donc ne pas mélanger vos activités ?
Je suis quelqu'un de très organisé et je sépare totalement mes 3 vies. Je sais m'en déconnecter totalement lorsque je passe de l'une à l'autre. C'est une de mes forces.
Vous connaissez beaucoup de monde : quel effet cela fait il ?
C'est une chose intéressante car j'aime échanger, discuter, c'est toujours constructif. Je suis quelqu'un d'extraverti et j'aime rencontrer les gens.
Que pensez vous du peuple ?
Le peuple de Narbonne ? Je le trouve revendicatif, à juste titre et passionné, que ce soit pour le Racing, l'architecture, leur art de vivre ou leur histoire. C'est aussi un peuple conservateur puisque tous les changements doivent être longuement discutés, débattus. C'est sur la longueur de temps que Narbonne évolue, justement parce que les narbonnais sont passionnés, quelquefois jusqu'à la déraison, quitte à reprendre leur bon sens, mais ça c'est typiquement méditerranéen.
Vous êtes un enfant du pays et avez vu la région évoluer : Pouvez vous parler de votre ville : Comment l'aimez vous, quels changements vous réjouissent ou vous désolent ?
Je suis né à Narbonne, que j'ai quitté pour mes études et y suis revenu pour mon travail. Mon activité (B.M. est administrateur de biens) m'amène à me déplacer sur tout le Languedoc Roussillon. J'ai donc l'occasion de connaître toutes les couleurs de cette région, et Narbonne, que j’aime particulièrement que ce soit dans son architecture ou dans ses quartiers. J'aime le quartier de Bourg, j'aime beaucoup mon quartier de Vallière. C'est une ville où je me sens heureux. Malgré les changements, Narbonne reste une petite ville qui a gardé son charme et son esprit méditerranéen. Nous sommes encore préservé en matière de sécurité quoi qu'on entende ou dise. Je me sens en sécurité dans ma ville.
Sauriez vous me parler du vent ?
Il souffle tellement souvent que je m'en rends à peine compte. Il fait partie quasiment partie de nos gênes, de notre patrimoine, de nos vies de tous les jours. Il souffle, et c'est Narbonne !! ll ne me dérange pas !
Faites vous partie d' associations, de clubs ?
Je fais partie d'associations relationnelles, amicales, par exemple je peux citer l'association qui s'appelle le carré, dont la finalité est de financer des actions caritatives locales. On y mène des actions en vue, par exemple, d'aider les pupilles des pompiers, etc... C'est aussi l'occasion de retrouver une fois par mois des copains, ce qui permet de maintenir un lien social, de se faire plaisir malgré des agendas chargés.
De tous les arts imaginés par l'homme , lequel vous touche le plus ?
Je suis assez amateur de cinéma mais j'ai une préférence pour la littérature. J'adore lire, j'aime écrire aussi, mais lire me permet de me déconnecter, de me projeter dans d'autres univers. Je lis un peu de tout. La lecture récréative, voire futile, me convient aussi par moment ; par exemple là je viens de lire 50 nuances de Grey, dont on a tellement parlé. Je l'ai lu par curiosité et j'ai passé un moment délassant avec un bouquin soft !!!
Pensez vous que Dieu est mort ?
Non, je ne le pense pas. Je suis un croyant , je crois en la résurrection.
Vous avez donc la foi ? Est ce une force dans votre vie ? :
Oui. Je tente d'être un bon chrétien : être à l'écoute des autres, ne pas leur faire de mal. J'essaie d'optimiser mes croyances dans ma vie quotidienne.
Qu'est ce qui vous a émerveillé, ou quelle est la "chose" la plus belle que vous ayez vu récemment, et que vous n'oublierez jamais ?
Oh ma fille ! oui, ma fille, absolument !
Etes vous sensible à la mode ? Laquelle ?
Je suis un peu coquet, il y a beaucoup de marques que j'aime mais je ne saurais en citer, là tout de suite...
Avez vous des hobbies ?
Oh oui ! C'est le Rugby, j'y ai joué quelques années. J'aime ça, je ne joue plus mais je suis le Racing avec ferveur. Je m'occupe d'ailleurs d'un club à Portel des corbières
Vous gambadez aux côtés de petits garçons qui jouent au rugby ?
Non, je ne joue plus. Je m'occupe de l'administration d'un club junior comme co-président !
Plus brièvement, parlons de votre activité politique : Vous êtes conseiller municipal : que conseillez vous et à qui ?
Mon rôle est celui de relais entre le maire et les différents adjoints. Je transmets les directives du maire et essaie de les faire appliquer par les adjoints. J'ai aussi des délégations directes comme le culte, les affaires générales, les marchés publics.
Je conseille les narbonnais dans les choix les plus opportuns pour eux.
Responsable des marchés publics, avez vous déjà été soumis à la tentation de la corruption ?
Jamais, aucune tentative de corruption. Je m'attendais à ce qu'il y en ait. Mais je crois que c'est parce que beaucoup me connaissent et savent que je suis intègre.
Vous êtes diplômé en sciences sociales : en quoi cette formation vous sert elle dans votre vie professionnelle ?
Nos professeurs d'université nous disaient : l'important c'est d'avoir une méthodologie de travail. Mon circuit universitaire m'a servi à cela, à avoir une méthodologie de travail, et un carnet d'adresse. On étudie pour avoir des connaissances générales, se structurer l'esprit et acquérir l'ouverture d'esprit pour comprendre le monde, et avoir des relations sociales enrichissantes.
Êtes vous capable d'avoir des idées neuves, des idées nouvelles pour gérer la ville ?
Oui ! C'est notre force que d'avoir des idées neuves. Il faut faire preuve d'imagination et proposer sans cesse des idées pour améliorer la vie. Nous avons fait le choix d'un modèle de gestion de la ville tourné vers l'investissement : Diminuer les frais de fonctionnement pour équiper et construire la ville de demain.
Est ce vraiment une idée neuve ?
Il faut rester concret : dégager de l'argent permettra par exemple moderniser le C.C.A.S*, ce choix de gestion doit nous y aider. Se rapprocher, voire anticiper la demande du public doit être un des objectifs de cet organisme dont les fonctions doivent être moins figés. Il a ainsi créé des bibliothèques ouvertes, c'est un exemple qui traduit le « moins d'argent, plus de moyens » que nous souhaitons, et on travaille sur le projet de jardins potagers dans les cités
N'est il pas difficile d'agir quand on passe de réunion en réunion et de dossiers en dossiers. Cela ne fait il pas disparaître l'action ? Comment allier vous les projets papiers et la réalité du terrain ?
Je m'accorde des espaces temps où je réfléchis à ce que suis en train de faire, ce que je dois faire, et quand je dois agir. Je m'aménage donc des moments de solitude totale pour faire le point, et le faire bien.
Comment évolue la situation entre la ville et l'agglo du Grand Narbonne ? Participez vous au travail des commissions ?
Je participe aux commissions sauf quand elles sont convoquées en urgence, à la dernière minute. C'est un peu la façon dont fonctionne l'agglo qui pose problème. Leur équipe est très différente de la nôtre, le travail est fait au pied levé, on est convoqué sur des coups de tête. En fait, on est trop différent ; A la mairie nous proposons, nous sommes dans l'action, nous avançons. A l'agglo ils sont dans la représentation mais non dans la réalité, on ne voit pas de désir de construire quelque chose pour le territoire. En 1 an, aucun projet structurant n'a été mis en place, aucune proposition n'a été faite. Eux c'est toujours la stratégie politique, on déplace des pions. Bien sûr l'Iness** c'est bien, mais cela n'est pas suffisant, aucune proposition n'émane d'eux, et les nôtres ne sont pas entendues. Il ne se passe rien.
Vous n'êtes pas candidat aux départementales cette année, pourquoi ?
Aujourd'hui j'ai beaucoup moins de temps. J'ai une énorme activité professionnelle et des salariés à qui je dois rendre des comptes. Je suis élu municipal, conseiller communautaire, chef de famille. Aussi les départementales, ou les régionales, ne sont pas à l'ordre du jour.
Que répondez vous à ceux qui déplorent les alliances de Nouveau Narbonne avec des listes de droite pour les départementales ?
La campagne pour ces élections est historique : pour la première fois dans l'histoire de notre département, nous avons l'opportunité de changer son orientation. Nous avons vu pour la première fois un premier ministre venir faire de la politique dans l'Aude, car il est inquiet : des cantons vont basculer, et c'est tout ce qui lui importe. Pour dépasser le simple clivage politique, il faut un changement d’où ce label élus responsable. Il faut donc du courage politique pour changer la donne et prétendre à une alternance.
Quelle vision avez vous de l'avenir de la politique en France : êtes vous inquiet, confiant ?
Je suis plutôt inquiet. Ce pays ne se réforme pas et vit sur des acquis. Des idées réactionnaires se font jour et débouchent sur des extrémismes de toutes sortes. On vit dans une société basée sur les peurs, les craintes, la haine des autres et cela ne me correspond pas. L'état d'esprit général est fait d' une immédiateté telle qu'elle empêche le recul, la réflexion, l'enracinement dans des valeurs plus positives pour diriger le pays...
Quelle raison vous pousserait à arrêter la politique ?
Pour l'instant j'ai un mandat à réaliser et je l'accomplirai. En ce qui concerne le futur je ne saurais dire, là maintenant si je ferai de la politique.
On dit que vous êtes un grand voyageur ? Qu'avez vous observé ailleurs qui vous a inspiré, intéressé, construit peut être ?
Les voyages me permettent surtout de déconnecter. Je privilégie les lieux de méditation, de ressourcement.
Vous recherchez donc la sagesse ?
(Rires) J'éprouve le besoin de me couper momentanément de ce système où le téléphone sonne sans cesse, ou tout le monde est tout le temps connecté, à une tablette, à un smartphone. On peut bien sûr le faire chez soi, mais je profite des changements de lieux pour me ressourcer. J'aime méditer.
Et bien merci Bertrand Malquier pour cette causerie fort agréable. On vérifiera de temps en temps votre action sur le terrain !
Avec plaisir !
* Centre Communal d'Action Sociale
** organisme chargé d'abriter et accompagner des entreprises liées à l'économie sociale et solidaire