D'abord maître violoniste à Lille, il poursuit sa carrière comme organisateur d'évènements en tant que directeur du « concert spirituel » jusqu'à sa mort (à 61 ans) à la Royale Académie de Paris, sorte de festival destiné à promouvoir des compositeurs. Ses œuvres y furent jouées 510 fois sous sa direction !!
Auteur de plusieurs opéras, dont « Daphnis et Alcimadure », en occitan s'il vous plaît, de ballets, de sonates, notamment de sublimes pièces pour clavecin, il révolutionne le genre par ses motets colorés d'une parfaite maîtrise vocale et du sens du dramatique, jusque là utilisés très approximativement.
La musique de Mondonville est envoûtante, tantôt impétueuse, presque martiale, tantôt méditative mais vigilante. Il n'est que d'écouter le rythme d'In Exitu Israel Egyptum (quand Israël sortit d'Egypte), pour entendre le pas assuré d'un peuple guidé, en quête d''un nouvel espace à coloniser..., ou de sombrer - pour mieux s'en extraire- dans les sublimes profondeurs du De Profundis...
Ah ! Redécouvrir Jean Joseph Cassanéa de Mondonville dans un son et lumière digne des cours royales d'antan !
Il s'agit là d'une Musique baroque extrêmement moderne, d'un chapelet de perles constituant une œuvre merveilleuse, un véritable trésor. Il est étonnant qu'il soit davantage célébré à Versailles que dans la ville qui l'a vu naître. Il est vrai que le sieur Trénet domine la scène musicale de la ville, où nos intendants des menus plaisirs préfèrent manifestement les ordinaires contemporains aux grands créateurs d'antan.
Cherchez donc à découvrir ou redécouvrir Jean Joseph Cassanéa de Mondonville, enfant prodige du pays ! Sa musique vous plaira peut être...
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