• Villes rêvées, réels habitants

    Villes rêvées, réels habitants

    L'exposition Éphémères urbains a démarré hier soir avec les mots du poète bordelais, Micaël Ognibene. Mots profonds, quasi philosophiques qui nous rappellent, dans cette expo sur la ville, que l'infiniment grand mesure ma petitesse, l'infiniment petit tout autant.

    Que dit il de la ville, titre d'un de ses poèmes  ? En voici un petit extrait :

    Ville de lumière et de ténèbres, ou le meilleur côtoie le pire, où le tout paraît si peu face à l'essentiel, ville qui se gargarise, qui méprise, ville qui reconstruit sa Bastille, qui s'isole, qui lorgne sur sa grandeur , perdue, déclassée, qui se dilue , qui se vend *(extrait du poème « La ville)

    Villes rêvées, réels habitants

    De droite à gauche : Sandrine, Olivier (organisateurs), Micaël Ognibene, poète, Yoan(le petit Agenda) et enfin l'artiste, Krystöf  

    C'est aussi une ville qui se dilue et qui se vend que nous présente Krystöf, l'artiste de ce soir  : ville sous la mer, ville imaginaire, ville rêvée, villes perdue, qu'elle soit Atlantide, Utopia, Cité radieuse ou cité d'argent de Minas Tirith, elle nous subjugue toujours. Qui n'a jamais rêvé de fonder une ville ?


    Krystöf, utopiste ? Peut être. L'ordination de l’espace se fait et se défait ici à l'aide de noirs, de blancs, de couteaux, de pinceaux et d'acrylique pour des villes nouvelles, incrées mais bien réelles. Puissant, le dessin de Krystöf est aussi subtil, figuratif, évocateur, et se poursuit en abstraction hiéroglyphée dans des tableaux plus complexes.

    Un dessin qui nous rappelle que, malgré les perpétuelles interventions d'urbanistes, d'architectes, de jardiniers, malgré nos carnavals, nos manifs culturelles ou politiques pour l'animer, il n'est pas facile, en vrai, de vivre nos villes avec élégance, ou flamboyance. Nous nous contentons d'y errer, et d'y passer, sans grand espoir. Alors pourquoi ne pas la réinventer ?

      Villes rêvées, réels habitants

     

    Villes rêvées, réels habitants

    Belles, oniriques, élégantes, les créations de Krystöf nous conduisent au cœur de  l'utopie, de l'idéal, ces "irréalisés", et nous poussent à nous questionner : si la politique était faite de plus de rêves, dans quel monde fabuleux vivrions nous ?

    Alors réinventer notre ville ? La virtualiser comme ce soir puisqu'aura lieu la première nuit debout pour une ville inattendue, au parking du théâtre ? Nous pouvons nous aussi, dessiner notre ville. Ville éphémère peut être, et pourquoi pas ?

    Bravo donc à Olivier Vincello, à Sandrine et au Lindo Café qui nous présentent ce peintre très doué, capable de provoquer en nous une imaginaire révolution urbaine.  

     

    Villes rêvées, réels habitants

    Détail

     

    L'univers urbain de l'artiste peintre : ICI

    L'univers poétique de Micaël Ognibene :


     Ephèmeres Urbains, au Lindo café, rue du 1er mai. Jusqu'au 18 mai

    * la mise en page a été modifiée pour ce blog. Copié avec l'autorisation de Micaël Ognibene

    « C'est le printemps Courage, affrontons le réel ! »