Printemps de ville

Le guinguet a rouvert. Ah, le plaisir de boire son café, les oreilles emplies du «tumulte de la chute» de la Robine ! Le sourire de Katia et les jolis parasols. Le chant des oiseaux, le joyeux klaxon des voitures. La vie quoi !

Célestin n’est plus : Marius l’a remplacé ? Un prénom aussi illustre doit être synonyme de délices.  Espérons. Vérification pour plus tard.

Énergie, animation, cris et vagissements. Sous les arbres, le sang bout dans les veines de ces forains, encore empêchés d’exposer leur verroterie le jeudi. Sur le cours Mirabeau seuls les marchands du plan St Paul occupé par les structures hospitalières temporaires,  sont autorisés. Mais les gens disent n'importe quoi, c'est bien connu. Il se dit que ce ne sont que les amis du Maire. Seuls les habitués du marché du jeudi peuvent confirmer ou infirmer cette rumeur.

Marché toujours : celui du samedi de St Jean St pPerre est désormais grillagé, pour empêcher le virus de rentrer. Maire ou pas Maire en tout cas, la reprise a permis la venue d’une marchande de légumes, (oui, une femme ! ) de celle de François, d’un poissonnier qui donnent tout de suite au lieu un aspect bien éloigné du souk masculin habituel. Personne ne s’en plaindra.

Pas besoin d’écologie ou de discours sur l’environnement. Ni d’arbres fruitiers dans les rues : il suffit de se respecter les uns les autres et de mettre la main à la pâte pour obtenir une rue des jardins, comme ici, un peu plus loin dans le Lauragais.

Et le long de la Robine, les chênes chevelus qui remplacent les platanes poussent avec bonheur. D’autres espèces doivent s’intercaler entre eux pour éviter le désastre d’un parasite du chêne. Il faut croire que certains font preuve de bon sens écologique.