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Par Lavallière le 1 Octobre 2014 à 13:44
Quand on longe le canal douteux, en allant vers le Moulin du Gua, on fait une promenade charmante, prêt à contempler un paysage urbain élégant, fait de belles demeures, d'immeubles de standing, de jardins, s'harmonisant avec la gracieuse courbe que fait la robine
Eh bien non ! Le canal est un patrimoine mondial. Cela doit largement suffire. Car L'aménagement urbain y ressemble à un vide grenier stylistique. En l'absence de schéma directeur existant, de vision environnementale, et au nom de la liberté architecturale des 20 et 21è siècle, on s'en donne à cœur joie ! Chaque promoteur fait ce qu'il veut, faisant des quais Alsace et Lorraine les quais de la liberté, les quais du n'importe quoi. Voilà les quelques types d'architecture qui émerveilleront vos yeux novices :
Le style voir sans être vu
Le style économie d'énergie très visible
Le style cauchemar de Picasso (très tendance)
Ici on démolit pour construire ceci (Style de prestige)
le style prison
Ces nouveautés cohabitent avec le passé, formant ainsi un kaléidoscope qui excite le regard, le rend plus critique et observateur, etc... C'est pour rire, car n'étant pas urbaniste, je peux donc dire : quel drôle de bazar, pourquoi faire laid quand on pourrait faire beau ? Parce que !
Moderne ? Ringard ?
vestige d'une époque fastueuse & viticole
L'hostellerie et la brasserie Flo, le style chic
Heureusement qu'il y a l'eau, les bateaux et les arbres pour estomper et embellir toute cette mixité...
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Par Lavallière le 22 Juillet 2014 à 01:10
Il y a des projets qui sont longs, très longs, très très longs à se mettre en place. La grande muraille de Chine, Le tunnel sous la manche, la Rocade Est de Narbonne.
2012 : c'est beau, c'est neuf 2014 : c'est beau, c'est bio diversifié
Rappelons nous le pressant rappel de Roland Courteau au Parlement en 1999. Il évoquait un projet de Rocade soumis au sénat dès 1996 dont le coût, estimé alors à 34 110 000 de francs n'a cessé d'augmenter, pour atteindre 34 millions d'euros en 2012, pour une rocade que personne n'a vue !
Petite récap pour ceux qui ne connaissent pas le sujet.
Le projet : relier le rond point de Coursan à celui de l'amphore (zone commerciale Bonne Source) pour dévier les quelques 10 à 30000 véhicules venant de Béziers, de Coursan, et y retournant quotidiennement en embouteillant la ville, alors qu'ils pourraient la contourner.
2008 optimisme 1: les derniers terrains sont en cours d'acquisition (1 250 000 €). Les travaux commenceront en 2009 pour se terminer en 2011, au pire en 2012
2011 optimisme 2 : Le Général Conseiller d'ici, est certain que la rocade va se faire. Une intuition. Du matériau de remblai est apporté. C'est bon signe. On modélise les crues de l'Aude, parce qu'on est pas des Romains nous, et qu'il faut parer aux inondations sur ce terrain marécageux. On réfléchit à des digues, à une Rocade digue, à une Rocade et à une digue...Aux deux. Aux drainages...
Mais tuile !: on découvre des choses que les Romains ont encore laissés traîner dans le coin : fouilles archéologiques, déplacement provisoire de la RD 68, études diverses pour savoir si on fait une rocade ou autre chose. Frais supplémentaires. Rocade opérationnelle pour fin 2016.
coûteuse mise en scène en 2001 par Hanrot et Rault
2012 : Certitude 1: « la rocade sort des cartons ! » titre le journal local. Le Général Conseiller d'ici se mobilise pour ses 3km de rocade. C'est à dire qu'il rappelle à la presse qu'elle fera 3 km, 3000 m sur un terrain d'origine marécageuse, à grands renforts de travaux de drainage en 2012 et 2013
2013 Certitude 2: la rocade rentre dans des cartons ! Arrêt total des travaux, (pour stabilisation des sols ), invasion de plantes
2014 Certitude 3 : petit chemin de randonnée pour marcheurs et animaux domestiques – Un endroit qui devrait plaire aux gens du voyage.
2015 (et après) Incertitude : Incertitude.
En 5 ans, (2008 à 2014) est il possible, en France, de réaliser des travaux dignes des Pyramides ? Non, on peut pas. Trop de contraintes à étudier, trop d'études à engager, trop d'engagements à prendre. Fait trop chaud pour voir vraiment grand. C'est dire la volonté des décideurs Audois dont on connaît l'énergie pour une seule cause : maintenir les choses en l'état. Oh ! Les études ne manquent pas, les projets sur papier glacé sont mirifiques, les décideurs traînent d'un air satisfait des bedaines où fermentent les crus du cru : il leur suffira de tout recommencer. Nous leur devons, pour être juste, le financement, et la réalisation de la transformation du centre ville en copié collé de n'importe où ailleurs, avec des matériaux qu'il faudra renouveler dans 2 ans. Des matériaux de remblai de la rocade par exemple ?
Un projet en stand-by donc, un projet durable, à moins que l’Europe ne s'en mêle, de l'argent dépensé en vain, sans réflexion aucune, mais avec esbroufe, spécialité politique s'il en est.
Narbonne mon quartier, N° de mars avril mai 2013 annonçant la reprise des travaux pour 2014 et une livraison en 2016
En attendant :
fleursdeplume sur ComBoostGardons quand même espoir, puisque nous sommes le peuple : le grand mamamouchi, celui ,qui après le plan st Paul, voulait défigurer le quartier de l'Egassiairal, ce passionné d'urbanisme, nous sortira peut être un autre lapin de son carton. Il nous a déjà fait passer du réel à l'idéal, du bitumé au végétalisé. Confiance !
Qu'en sera t-il dans 1 an ? Il n'en sera rien, nous en avons bien peur, sauf si des petits lutins viennent s'en occuper la nuit. Et dans 30 ans ? Et bien, soit nous sommes tous équipés de machine volante, ou de portiques de téléportation, soit, au point de basculement économique où nous sommes aujourd'hui, nous nous retrouvons réduits à frayer notre route à coups de faucille parmi les hautes herbes parce qu'il n'y aura plus de voitures, plus de route, plus d'études. L'urbanisme aura peut être vécu. Le passionné d'urbanisme sera centenaire et parlera de ce grand mythe, cette mirifique légende que fût la rocade Nord-Est de Narbonne. Nous donnera t-il tort ?
Source infos : les voisins Narbonnais, le peuple, les journaux locaux
Source photo route bitumée : l'indépendant d'ici
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Par Lavallière le 18 Mai 2014 à 16:22
Définition : zone industrielle : lieu ou sont implantées usines et industries, où le piéton est en danger.
C'est une vieille politique qui a consisté et consiste encore à situer les zones industrielles aux entrées et sorties des villes. Pour faire croire à leur richesse ? Parce que c'est plus pratique pour les allées et venues des transporteurs et fournisseurs ? Pulcherrima n'échappe pas à la règle. Le parti pris de la laideur prime sur toute autre considération. C'est laid de près, de loin cela ressemble à une décharge publique. Admirons, sans commentaire (ou presque) la beauté du Mordor qui s'étend de jour en jour, malgré les nombreux locaux fermés et abandonnés, ruines d'une prospérité éteinte !
En attendant les diaporamas, à regarder très vite....
A l'intérieur c'est très laid aussi (ici chez Gifi les idées de génie)
Ici vivent des gens qui peuvent admirer la Z.I
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