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Les petites prairies de Pulcherrima
Elles sont partout. Définitivement rebelles à toute tentative humaine d'éradication, définitivement sauvages. Dotées d'une grande beauté et de personnalités fascinantes, elles savent s'imposer. Elles étaient là avant la ville, après tout. Oh oui ! Mais qui sont elles ? Des évadées de jardins ? Des folles du macadam ? Des « qui ne supportent pas la campagne » ?
Voici les sauvages de rue, comme on les appelle depuis quelques années, les urbaines sauvageonnes, les belles de trottoirs qui, de la Jusquiame au Mouron, en passant par le Nombril de Vénus, confèrent aux villes des allures furtivement esthétiques, des saveurs possiblement gustatives ! Des couleurs plus verdoyantes ! Bref, elles apportent du vert !!! (Cliquer pour agrandir)
Celles qui rampent sur le sol, l'air de rien :
La Véronique de perse, rue du Lion d'or le pourpier se prélassant, rue Lobet
Celle que la coccinelle aime, rue Littré
Celles qui grimpent au mur :
La pariétaire de judée, à portée d'ailes, qui s'étale, telle une araignée végétale.
Celles qui se dressent fièrement, sûres de leur bon droit :
La Joubarbe, en forêt colonisatrice de toits la Jusquiame et sa fleur ci dessous
Rue Littré, toujours près de l'eau
Partout, dans toute la ville, elles vivent leur vie, belles inconnues à rencontrer, irremplaçables et irremplacées. Certains trouvent que ça fait sale, d'autres militent pour leur présence au nom de la biodiversité. Elles ne laissent personne indifférent...car elles sont tout à fait à leur place.
Petit mouron caché pour petits oiseaux Laiteron maraîcher
Rue Fabre, à l'assaut d'un immeuble
Cardamine et Pâturin annuel
Et tant d'autres...
Raisin d'Amérique