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Par Lavallière le 20 Janvier 2014 à 16:04
Aujourd'hui, j'ai accompagné une amie dans son association qui s'appelle les « bouchons d'amour » pour voir ce que c'était parce que rien que le nom me faisait déjà rigoler : les gens s'occupent vraiment comme ils peuvent je pensais. Parce que c'est vrai : il y a ceux qui croient au bénévolat, à l'entraide, qu'on appelle le « sel de la terre » et les autres comme moi ( qui n'ont pas de nom) qui ricanent en voyant des pubs du type : pour 1 caddie rempli à carrefour, 1 € reversé à une association de pauvres petits africains, ou myopathes, etc.... c'est vrai ça m'a jamais convaincu, l'aide humanitaire. Eh bien je me suis drôlement amusé, je m'attendais pas du tout à ça. Ils font ça dans un drôle d'endroit, un entrepôt ou il y a des canots à moteurs. Il y a plein de sacs remplis de bouchons que les gens déposent pour l'association.
On vide les sacs contenant les bouchons comme on vide la hotte du père Noël : ils se déversent en cascade sur la table de tri , et ce bruit de tous ces bouchons donnent l'impression d'être ces gosses qui jouent dans les bac de balles comme chez mac do, sauf que là c'est moins dangereux et c'est pareil, on trie, éliminant les intrus, bouchons métalliques, mégots de cigarettes, noyaux d'olives, et de temps en temps, une envie irrépressible vous vient de secouer tous ces objets des deux mains en criant et en riant. C'est rigolo!! Sauf qu'il y a des fois des sacs qui sentent vraiment mauvais. D'où l'intérêt d'avoir des gants solides.
Donc en fait plutôt que de les jeter dans la nature, un camion vient les chercher et les amène à l'usine belge Eryplast (vivent les belges !) qui les compactent et les transforment en palettes. Comme ça :
C'est utile, et si on en retrouve dans les forêts ou dans la mer c'est une pollution qu'on voit tout de suite : les poissons et les oiseaux risquent pas de les avaler, les palettes.
Je crois que ça m'a fait mûrir cette histoire de bouchons en plastique : ça m'a même fait réfléchir : faire le bien en triant des bouchons avec une joyeuse bande de bénévoles : plutôt facile non ? On est pas obligés de regarder des gens en fauteuil roulant, ni de faire semblant de les trouver sympas, sans compter qu'une super grillade est prévue le jour ou le camion viendra chercher tous ces sacs de bouchons. C'est surtout ça que j'ai retenu...
Pour finir des chiffres en rapport :
15€ récoltés : 15€ redistribué
pour 1 tonne de bouchons, l'association reçoit 200 € d'Eryplast
2012 : 1450 tonnes ont été récoltées. Pas mal hein ?
D'octobre 2013 à aujourd'hui : 600 sacs de 10 à 12 kg ont été collectés et triés à Pulcherrima
Les Bigarchons sont les adhérents de cette association fondée par Bigard.
Tant il est vrai que pour bien parler d'un sujet, que ce soit les bouchons, ou tout autre chose, il vaut mieux y fourrer les mains.
Source image palette : google images
vidéos : you tube
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Par Lavallière le 20 Décembre 2013 à 16:32
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Par Lavallière le 16 Décembre 2013 à 17:11
...Où l'on réinventera le fil à couper le beurre
Le pays de cocagne par Bruegel l'ancien
Les rendez vous de l'agroforesterie se sont déroulés et clos dans et autour de Pulcherrima d'octobre à décembre dans une discrétion certaine, avec pour mot d'ordre : « Faisons des Corbières Maritimes un pays de cocagne ».
Voilà. Au programme : « débats, rencontres, témoignages, ateliers, animations et innovation.
Concrètement, des débats, rendez vous, rencontres et pique-niques ont été organisés pour parler de comment reboiser tout en augmentant la biodiversité (innovation ) des champs cultivés et/ ou des élevages. Car on a (re)découvert que les arbres retenaient les sols (innovation®), envoyaient plus profondément leurs racines quand ils étaient en concurrence avec d'autres plantes (innovation®+), favorisaient la « floristique » et la « faunistique » etc. On a aussi découvert que l'on pouvait déclamer, à propos d'une chose qui se pratique depuis la nuit des temps : De par sa biodiversité élevée, sa nature polyvalente et sa structure complexe, l'agroforesterie met en jeu des interactions écologiques, économiques et sociologiques particulières.(...)les enjeux de ces interactions se voient dans les domaines suivants : la concurrence et la complémentarité écologiques entre les arbres et les cultures, la valorisation économique des pratiques forestières, l'adoption et la modification d'innovations agroforestières par les populations rurales.
Des choses anciennes que connaissaient des gens qui ne jugeaient pas nécessaires de déboiser pour cultiver, de rounduper pour produire, et de monocultiver pour monoproduire.
Ah redécouvrir la roue.....Ah ! L'innovation ®++ de salon, prélude à de délicieux moments passés en ville pour mieux nous approprier l'agroforesterie : oui citadins, le temps de l'appropriation est là, échangeons, construisons, imaginons....
L'agroforesterie est définie par les pouvoirs publics comme la nouvelle alliée de l'agriculture, qui, avec les incessantes réformes de la pac, des interdictions de vente de légumes non autorisés, de nouvelles taxes pour la gestion de l'environnement, etc. a bien besoin d'un pied supplémentaire sur l'échine...
Ou devrons nous nous contenter, comme Bruegel l'ancien, de l'esquisse d'un lieu à la terre pelée, ou la consommation d'alcool remplace l'ivresse de l'abondance, ou la paresse des pouvoirs publics tient lieu de « projet de territoire », et le bla bla de quelques organisateurs d'évènements, d' "action pour les générations futures ?" Génération future dont on voit déjà qu'elle sera ravie d'abattre le plus de choses possibles, dont l'agroforesterie.
Oeuvrons, oeuvrez, qu'ils oeuvrent : le pays de cocagne ? Un lieu ou ne sommes pas prêts d'aller, je vous le garantis... Demandez donc aux producteurs des Corbières Maritimes ce qu'ils en pensent.
source photos : Google images
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