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    Conter la ville

     Place de l'hôtel de ville : Guy Mol

    Voici Narbonne sous glacis, lavis délavé, fondue, peinte en positif/négatif, construite sur papier de coton, ou de cellulose, ou de riz, avec de puissants outils : pinceaux ronds, ou plats,  en éventail,  en poils synthétiques ou en martre.  

    Douce, vaporeuse, estompée mais si brillante, si véridique en même temps. 

    Les villes devraient être dessinées avant d'être construites. Le sont-elles ? 

     

    Conter la ville

      Vue depuis le canal de la Robine : Chinou

    Conter la ville

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     Façade de l'hôtel de ville : Chinou

    Conter la ville

    Le pont aux marchands :  Tinusia

    Conter la ville

     Le pont aux marchandsAndré Garrigues 

    Conter la ville

     Cathédrale ST Just St Pasteur : Janine Gallizia

     Conter la ville

     Basilique St Paul Serge : Jean Cornellier

     Conter la ville

    Moulin du Gua :  Nicolas Duval

    Conter la villePassage de l'Ancre : Mireille Rudelle

     Conter la ville

     Miki De Goodaboom

     


  • Un regard de Femme

    Ruby Bridges par Norman Rockwell

    Je ne savais pas qu'Annie s'écrivait Anny

    "L'humanité est certainement l'une des caractéristiques de Anny. Les Anny savent faire preuve de dévouement. On dit enfin fréquemment que la réflexion fait partie des qualités les plus sympathiques chez les personnes prénommées Anny."

     


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    Un regard d'Homme

    Texte généreusement offert par Gérard M. - Tableau par Norman Rockwell

      

    LA PIQUOUSE QUI CACHE LA FORÊT.
     
    Sur le long terme, notre salut ne viendra donc pas des labos et des requins qui y croisent. Il réside dans les mers, dans la montagne, dans la forêt qui le seul vrai rempart contre les virusses dont elle constitue un gigantesque réservoir.
    Émettez une objection contre le tout à la seringue et c’est l’arsenal anti-complotiste qui vous met en joue. Pan, pan le lapin !
    Allez, double dose pour les sceptiques ! Ça vous apprendra à cracher sur la tombe de Pasteur ! La résignation de ceux qui tendent le gras de l’épaule en disant "Qu’on en finisse pour pouvoir vivre à nouveau comme avant !" me fait doucement rigoler.
     
    Non, on ne va pas pouvoir revivre normalement. Faut arrêter de se voiler la fesse ! Des pandémies comme celle-là, il va nous en tomber des pires sur le coin de la gueule et plus tôt qu’on ne le croit. Les vaque seins ne résoudront rien à long terme. Il en faudra toujours plus pour sauver nos organismes vulnérables avec des pathologies inversement proportionnelles au nombre de centres de soins qu'il va nous rester.
     
    Le passe passé en force, n’empêchera personne de clapser et permettra aux plus riches de continuer a prendre l’avion pour s'éclater, faire circuler les pandémies à mach2 et bousiller un peu plus la planète ! Les virus ne nous ont pas attendus pour jouer les mutants, nos masques en peau de slip ou en bas résille et les milliards de seringues les font bien rigoler. Ce qui les ferait moins rigoler c’est notamment du courage, de la science et une médecine en débat, des mesures efficaces et possibles à appliquer, des organismes humains en forme mais pas éternels non plus.
     
    On ne peut bien vivre qu'au travers des risques, le principe de précaution est une des pires chose qui existe. La mort fait partie de notre vie et il va falloir réapprendre ce principe. Elle ne doit pas non plus devenir une obsession mais c'est une fatalité a laquelle on ne peut échapper. La vie n'est courte que pour le gamin qui meurt d'une maladie orpheline, pour l'ado qui se défonce au crack, pour le mineur qui s'esquinte à sortir du minerai, pour le manœuvre qui se casse le dos a monter des murs, la couturière qui meurt d'un accident du travail au Bengladesh et pour tous ceux qui d'une manière générale n'ont pas eu leur part de soleil. Depuis ma retraite, je me dis : C'est tout que du rab.
     
    Être hors-circuit comme tous ces anciens qui sont sortis de la piste et qu'on fait crever de peur devant la télé, comme tous ceux qui rêvent de mourir centenaires dans les bras de Pernaud ou de Lapix me fait pisser de rire. Ce n'est même pas qu'une question d'âge, c'est une affaire de conception de la vie.
    C'est jamais très gai de mourir, on a toujours l'espoir de vivre encore un truc qui vaille le coup. D'ailleurs, c'est ça le bien vivre, faire des choses qui valent le coup pour et avec des gens qui en valent la peine. On devrait appeler ça le bien-être mais l'expression s'est galvaudée avec la sacralisation du confort et du plaisir.
     
    Bien vivre, c'est avoir la force de continuer a entretenir sa dignité et ses valeurs. Bien vivre, c'est ne pas être un légume dans un système qui décide pour nous et rester le grain de sel dont le plat ne peut pas se passer. Alors quand Biguefarma nous promet des vaque seins a tout prix contre la mort, je vous laisse deviner ce que j'en pense. On ne peut pas non plus demander à la médecine de nous sauver de la mort. A mon âge j'ai déjà un beau parcours rocambolesque derrière moi et je m'en tape le coquillard. Il me reste donc à bien vivre ici comme je l'entends avec les vivants, a entretenir mes morts a moi que je rends éternel par la pensée, sans faire le jeu du néant qui m'attend mais sans l'ignorer non plus.
     
    Trop de cons au m2, sur les ondes et sur la toile.
    Trop de bien pensants et pas assez de questions.
    Trop de solutions en boite et pas assez de destin en commun.
    Trop de seringues et pas assez de forêts.
     
    Je ne vous ai pas convaincu, ce n'est pas grave, je me suis régalé de m'exprimer.




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