• Bout de Campane, bout de ville

    Par petits bouts la ville s’étend. C’est normal. Nombreux sont ceux qui cherchent un point de chute, un lieu agréable où vivre et souvent, on s’installe où l’on peut, en fonction de son budget, des opportunités foncières, plus rarement en fonction de ses envies. Sinon chacun vivrait dans un palais. Du parc de la Campane, désormais balisé par la dernière municipalité, on peut voir le lieu dit Crabit qui s’est étalé, construit au cours de ces 15 dernières années, et ce n’est pas fini.

    Dès l’entrée du parc, on note avec satisfaction que la tombe de Gentille Cohen est enfin désignée. C’est bien. Les demandes de certains ont été entendues. Et toutes ces plantes inconnues qui peuple la Campane ont enfin un nom ; on sait désormais à qui on a affaire, du moins tant que les vandales n’arrachent pas les étiquettes botaniques.

     

    La voilà donc, cette “dernière demeure”, au bout d’un bout de “plaine” sous le soleil du matin. Les cyprès s’accrochent toujours et les pylônes grésillent au dessus. Plus bas, Crabit se dévoile, Les premières maisons se voient déjà, mais il faut grimper quelque mètres pour découvrir tout le “village”

    La densité est réelle. Terrasses de Crabit, bas Crabit, Hauts de Crabit. Nous n’entrerons pas dans ces habitations, certainement confortables et repliées sur leur beauté intérieure. Mais, tout de même, s’installer sous d’immenses pylônes électiques relève d’un drôle de pied de nez à l’ environnemental. Mais certaines maisons, toutes architectures mêlées, blotties dans les arbres, sont belles vues d’ici, et on ne manque de rien : éclairage, communications, chauffage, la technologie est toute proche.

     

    Gardiens attentifs, symboles victorieux du progrès, pylônes et antennes, nouvelles tours de tous les enjeux, apportent le confort nécessaire à l’être du 21ème. La centrale électrique est d’ailleurs toute proche, les «fermes» éoliennes aussi.

    Et dans le lointain , tel un dragon échoué près de l’oppidum de Montlaurès, Malvezy, repu, fume fume fume… digérant visiblement les produits amenés par une voie ferrée en pleine réhabilitation… C’est la ville... étendue.

     

     

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