• A l'air libre

     A l'air libre

     

    Dans la jardin d’Eden les êtres étaient nus, parait il. C’est en en sortant et en allant dans le monde qu’ils ont rencontré la mode vestimentaire. Il existe encore peut être des individus qui se promènent nus sur leur territoire ce qui est naturel car ma foi, c’est ainsi que nous venons au monde. Nus. Si nous arrivions habillés de pied en cap, peut être nous dépêcherions nous de vivre nus ...
    Dans l’espace urbain, la nudité n’est tolérée qu’en des lieux clos et réservés. Seules les statues font exception. Car le corps demeure à jamais l’expression ultime de l’art. Ces créatures de pierre n’ont pas à se promener dans toute la ville, on les tolère à leur place fixe. Il faut donc aller les saluer de temps en temps, c’est la moindre des politesses.


    On en voit quelques unes en ville, elles ne sont pas très nombreuses me semble t’il, ; ce ne sont pas des œuvres de maitre mais elles sont assez dignes pour titiller notre imagination.... artistique, ne serait ce que pour narguer les bouts de ferraille de l’art contemporain. Artistiques aussi,  évidemment.

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    Il y a le Silène bien sûr. Insupportablement incontournable ! Cet homme ivre et hilare, à l’air libidineux, compagnon de Dyonisos  et dont la sagesse se résume à : Le mieux pour l'homme est de ne pas naître et si ce malheur lui arrive le mieux est de mourir au plus tôt."  Mouais...

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    Il y a le lanceur de poids, avec sa drôle de tête et ses mains rongées par le temps. Il se tient là, prenant son élan, tournant le dos au stade du fun pour mieux se retourner car c’est en plein match qu’il lancera son poids; ça va faire mal croyez moi !

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    Et là, voici un corps formidable, totalement déserté par l’esprit, i.e. la tête. Qui est il ? que représente t-il ? Qu’importe ! un vieux Romain peut être,  qui a tant travaillé qu’il en a perdu tête bras et jambe ; seuls demeurent le torse et les cuisses et un petit zizi. Il doit avoir un nom artistique que je ne connais pas. Et vous ? on pourrait le surnommer le petit couillu, ou ode à Rodin ou que sais-je ?

     

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    De l’enfance, voilà, place Voltaire, deux petits angelots rescapés jouent avec l’eau de la fontaine. Des cousins de Rémus et Romulus peut être, absolument allergiques au lait de louve... La jeunesse ici représentée au parc des sports nous fait découvrir les rares femmes de l’espace public car les caryatides*  ne comptent pas. Ni la pythonisse qui règne dans le petit square de l’hôpital*.

     

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    Ils sont beaux elles sont belles ces deux là, s’élançant vers un vase  dans ce geste de dépassement de soi qu’entraine toujours l’activité physique.

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    Et voici l’athlète, la serviette sur l'épaule,  superbement photographié par Paulette du blog** LES VOYAGES ET MOI


    Et pour finir, sculptural, énorme, le corps de la Naïade, qui surgit éternellement des vagues qui bornent le tournoiement incessant des automobiles....

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    Narbonne est une petite ville. Elle ne compte pas d’allées ombragées ornées de statues grecques ou romaines, pas de Trocadéro orné d’Allégories mais elle a ses petites personnes, taillés dans l’argile, ou la pierre ou le grès ou les siennes, semées ici et là sous le soleil  elles font de l’ombre aux fourmis et servent de perchoir aux oiseaux, c’est déjà pas si mal. !

     


    * Elles ne comptent que pour des demi nus mais on peut les revoir : elles sont si belles.

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    **Mille Mercis à Paulette, auteur du blog "Mes voyages et moi" pour son autorisation d'utiliser sa photo de l'Athlète et qui propose  d’autres reportages sur Narbonne. A découvrir absolument !

     

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