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Serge Griggio montre aux enfants ce qu'est la xylographie puis la xylogravure et nous raconte qu'il travaille le zinc, qui est un matériau fascinant, nous montre des études des tableaux de maître dont il expurge le contenu jusqu'à l'abstraction. C'est beau, et d'une grande puissance. Nous repartons, un peu abasourdies mais enchantées.L'atelier, vu par Serge Griggio
Travail sur Zinc
Nos préférés
Autre puissance dans le trait et l'évocation (ou le traitement du sujet, celle d'Anna Camille que nous visitons rapidement, parties que nous sommes en totale goguette. C'est que le Chardonnay coule librement à St Laurent de la Cabrerisse, sur la Nielle ! Sa galerie est ouverte toute l'année, à St Laurent de la Cabrerisse. Un village dans lequel nous nous sommes attardés plus que de raison parce qu'il y a des endroits où la vie devient subitement, quoique momentanément, plus belle qu'ailleurs ! Il faudra donc revenir !
Pardon à tous ceux que nous n'avons pu voir. Bravo en tout cas pour cette idée originale. Tout ce qu'on peut déplorer, c'est que les restaurants ferment tôt !
Il reste encore une grande journée pour pénétrer les ateliers des ces artistes qui se livrent totalement pour cette première édition. Pour tout savoir, et repérer ceux que vous préférez, cliquer là. Vous devez donc faire le pont !
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Sans réponse des employés municipaux submergés de travail, ne voulant pas les harceler, n'ayant aucune envie de faire de la spéléo dans des archives poussiéreuses, nous avons tout de même pu retracer, après une enquête longue, ardue et fantaisiste, la courte histoire d'Ambroise, l'élément de fontaine qui voulait vivre sa vie. (Seul, un spécialiste en port de cravate pourrait en faire une thèse.)
Ambroise donc, insatisfait de son sort, exposé aux regards du tout venant, subissant plein vent et pluie, fientes de pigeons et autres dégradations venait de s'évader à l'heure vespérale où chacun vaque le nez en l'air, de la fontaine Wallace, place Voltaire, ou d'une autre fontaine, on ignore laquelle, (car il refuse désormais de parler) et se cherchait un lieu digne de son statut de statue, un abri sûr, un destin plus glorieux. Surtout, ne pas se faire repérer par un conservateur, ne pas être volé par un employé municipal pour son jardin, se planquer !
La ville était alors en plein travaux : on restaurait, vers 1960, le mur romain de l'enceinte de l'antiquité tardive édifiée au Bas Empire pour se protéger des invasions barbares*. Des échafaudages, des pierres, des espaces entre les pierres déposées, suffirent. Tardivement, il faisait presque nuit, Ambroise se glissa dans un passage où du béton à prise modérément rapide venait d'être coulé et clac, c'en fut fait de sa destinée d'aventurier !
Le passage probable d'Ambroise, salle des Consuls : parement interne de la courtine*
Le passe muraille était surpris au mauvais endroit. Coincé ! Pour l'éternité ! Ou jusqu'à la prochaine re-décoration !
Depuis, Ambroise ronge son frein. Il est désormais le Souffleur des Consuls, ce qui constitue un pedigree plutôt enviable. A peine remarqué, rarement dépoussiéré, verdissant lentement au fil du temps, il assiste aux élections, aux concerts, aux repas donnés par des associations, aux expos... Plus rien ne l'émeut, même s'il souffle toujours, même s'il souffre un peu, et pour cause : il n'y a pas une seule goutte d'eau dans la salle des Consuls !
Le compagnon d'Ambroise.
* Érudition copiée collée !
ouvrage consulté : Quand la ville était fortifiée